07/06/1956 -- France
L'Etat major de l'armée de l'air demande à La Société Nationale de constructions Aéronautiques du Sud Ouest (SNCASO) et à la Société Nationale de Constructions Aéronautique du Sud Est (SNCASE) de comparer diverses formules de missiles balistiques, semi-balistiques et de croisière dont la spécification de portée est fixée à 3000 kilomètres pour un poids de la tête nucléaire d'une tonne.
Philippe Jung, Agte and its forebears early french "Precious stones" rokets, Aérospatiale, 43e congrés de la fédération international d'astronautique, IAA-92-0194, 1992
Initiation à la force de frappe française (1945-2010), Marc Theleri, Stock, ISBN 2-234-04700-5, 1997
30/11/1956 -- France
Un protocole est signé entre Bourgès-Maunoury, ministre de la Défense Nationale et Georges Guille.
Comme l'indique l'un des paragraphes importants de ce protocole, la France s'engage dans la construction de prototypes de bombes et dans la réalisation d'explosions expérimentales.
Par ce protocole, le Gouvernement franchit, en fait, un pas important vers l'acquisition de la bombe thermonucléaire.
Le Commissariat à l'Énergie Atomique pourvoit, dans le cadre des décisions du Gouvernement, à une fabrication de l'uranium 235 enrichi à haute concentration soumis aux seules règles d'emploi que pourrait édicter le Gouvernement français.
Le Commissariat à l'Énergie Atomique consacrera le plutonium nécessaire aux études et expériences sous-critiques relatives aux expériences nucléaires.
Il tiendra disponible le plutonium qui serait nécessaire, en exécution des décisions éventuelles du Gouvernement, à la confection de prototypes et à la réalisation d'explosions atomiques expérimentales.
M. Bourgès-Maunoury, Ministre de la Défense Nationale dit qu' "Un système de défense fondé sur les moyens traditionnels paraît aujourd'hui dérisoire.".
M. Anxionnaz, Secrétaire d'État à la Marine dit que "L'énergie atomique peut d'abord être utilisée à la propulsion des navires, et la Marine a depuis de longs mois, à l'étude, la construction d'un sous-marin à propulsion atomique.
Elle a aussi d'autres applications qui, pour la Marine, sont essentiellement tactiques.
Il est vraisemblable que, d'ici cinq à dix ans, une flotte sans armes tactiques atomiques sera pratiquement inutile.
Le problème se posera donc dans un proche avenir.
Mais la France n'aura pas une infrastructure nucléaire suffisante avant 1960 ou 1963.
Alors il sera possible d'orienter rapidement la construction navale vers la propulsion atomique.".
Jacques Villain, La force de dissuasion française, Genèse et évolution, Docavia - Volume 26, Editions Larivière, 1987
07/12/1956 -- France
Intervention à l'Assemblée Nationale de monsieur Laforest Secrétaire d'Etat à l'air dans le Gouvernement Guy Mollet :
"L'avenir appartient aux engins spéciaux (missiles).
Nos recherches et expérimentations (notamment à Colomb-Béchar) sont à des stades très variables suivant la catégorie de matériel intéressé: certains engins, relativement simples... sont déjà produits en série.
D'autres déjà plus évolués, sont arrivés à des résultats intéressants, mais restent encore très loin du stade d'efficacité pratique.
D'autres enfin, tel l'engin balistique ou semi-balistique, n'ont encore fait l'objet que d'études préliminaires qui font apparaître d'ailleurs la très grande difficulté technique de leur réalisation et leur coût extrêmement élevé.
Ces constatations nous ont amenés à admettre que le bombardier à moyen et long rayon d'action restera longtemps l'arme de représailles la plus certaine.".
Jacques Villain, La force de dissuasion française, Genèse et évolution, Docavia - Volume 26, Editions Larivière, 1987
18/12/1956 -- Allemagne
Naissance de Reinhold Ewald à Mönchengladbach.
Agence Spatiale Allemande