En 1946
-- France - Cameroun
Patrick Baudry est né à Douala au Cameroun en 1946.
Philippe De La Cotardière et Jean-Pierre Penot, Dictionnaire de l'espace, Larousse, 1993, ISBN 2-03-749005-4
Début 1946
-- France - Allemagne
Les quatre grands pays vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne et la France se partagent à des degrés divers les connaissances acquises par l'Allemagne dans le domaine des fusées.
Ce pays posséde, sans consteste, le plus important savoir-faire en la matière.
Hormis les V1 et V2, il a aussi mis en service opérationnel de nombreux types de missiles sol-sol, anti-chars, sol-air, air-air et air-sol.
Il est clair dans l'esprit du Professeur Moureu et de quelques responsables militaires, qu'avant de s'engager dans la réalisation de missiles, la France doit d'abord assimiler les acquis allemands.
Certes, Si de nombreux matériels ont été récupérés, il apparait qu'il faut aussi s'adjoindre le service de certains des spécialistes allemands qui ont conçu ces matériels.
Ils pourront ainsi, non seulement, apporter leurs connaissances à la réalisation des missiles français futurs mais aussi transmettre leur savoir aux jeunes ingénieurs français
Les vingt-huit aérodynamiciens allemands de Kochel recrutés par la France ont été transférés à Emmendingen dans le pays de Bade, en zone d'occupation française au où ils constituent le Bureau d'Etudes d'Emmendingen.
La mission essentielle de ce bureau est de concevoir la soufflerie du Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques (LRBA) de Vernon et d'assurer la surveillance des travaux de construction.
Cette soufflerie est donc directement inspirée par celle de Peenemünde.
Jacques Villain, La France a-t-elle hérité de Peenemünde, Commission histoire de l'AAAF, 1992
En Avril 1946
-- France
En avril 1946, Jean-Jacques Barré reçoit une prime d'un montant de 200000 F pour la réalisation du premier projectile fusée lancé en France.
Jacques Villain, Jean-Jacques Barré pionnier français des fusées et de l'astronautique, SEP, 1993
En Mai 1946
-- France
Monsieur Michelet, ministre de la Guerre, décide de la création du Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques (LRBA) à Vernon.
Christophe Rothmound, History of the french sounding rocket programmes, Mars 1991
M. Theleri, Initiation à la force de frappe française (1945-2010), Stock, 2-234-04700-5, 1997
17/05/1946
France
Le laboratoire de recherche balistique et aérodynamique (LRBA) est créé à Vernon dans l'Eure, sur un plateau dominant la Seine, par la Direction des études et des fabrications d'armement (DEFA) du Ministère des armées.
Il est dirigé par monsieur Libessart.
Jacques Villain, La force de dissuasion française, Genèse et évolution, Docavia - Volume 26, Editions Larivière, 1987
Jacques Villain, La France a-t-elle hérité de Peenemünde, Commission histoire de l'AAAF, 1992
P. Jung, L'aventure spatiale française, des débuts militaires (1938-1959)
18/07/1946
-- France
Les mois qui suivent les essais du six juillet 1945 de la EA-1941, sont consacrés en particulier à des études sur un manodétendeur à pression-pilote et divers dispositifs de régulateur de consommation.
Ces études s'exécutent à la Société pour l'Application Générale de l'Electricité et de la Mécanique (SAGEM), un contrat ayant été passé avec cette société par la Direction des Etudes et Fabrications d'Armement (DEFA) à la demande de la Section Technique de l'Armée (STA).
Un petit point fixe zénithal est également monté à Satory, sur l'emplacement de l'ancien point fixe REP (Robert Esnault-Pelterie) qui avait été démantelé durant l'occupation.
Il s'avère très difficile de coordonner l'arrivé des deux liquides dans le foyer qui est noyé par celui qui arrive le premier.
Le professeur Roccard fait étudier dans son laboratoire un émetteur "Mesny" devant servir à une localisation balistique de l'engin cela conduit à étudier une ogive en deux parties isolées électriquement.
Un dernier tir de deux fusées à lieu à Toulon le dix-huit juillet 1946; il se solde par un échec complet, les deux engins brûlant en bas de la rampe sans pression ni poussée.
La rampe ayant été détériorée, un troisième engin ne peut être tiré.
Essayé quelque temps après au point fixe du Mont-Valérien, il fonctionnera parfaitement.
La cause de ces incidents ne fut découverte que près d'une année après au cours d'un essai en atelier, une écaille détachée de la paroi interne de la bouteille en alliage léger étant venue obturer presque complètement l'orifice de sortie situé au bas de la bouteille, les "chuintements" et "miaulements", analogues à ceux entendus à Toulon, sont nettement perçus un examen endoscopique des bouteilles montre, d'ailleurs, que les parois internes de la plupart d'entre elles sont parsemées d'écailles prêtes à tomber.
Cet échec a des conséquences psychologiques déplorables à une époque où l'on n'est pas encore habitué au pourcentage élevé des incidents propres à ce genre d'engin.
Un essai de modification de l'EA-1941 conduit à un projet d'engin "ONM" (Office National Météorologique).
Après quelques essais au point fixe du Mont-Valérien, essais décevants quoique riches d'enseignements, ce projet fut abandonné, les efforts s'étant concentrés sur l'engin "Eole" depuis plusieurs mois déjà.
Jacques Villain, Jean-Jacques Barré pionnier français des fusées et de l'astronautique, SEP, 1993
15/10/1946
-- France
Début de la réalisation de la fusée EA-1946-A.
La tuyère de ce nouvel engin doit être refroidie par circulation entre ses parois, d'éther de pétrole refroidi lui-même à une température voisine de celle de l'oxygène liquide; l'alimentation du moteur en ergols étant réalisée en pressurisant les réservoirs à l'azote;
Comme la fusée EA 1941; Eole 1946 A est une fusée non guidée.
Jacques Villain, Jean-Jacques Barré pionnier français des fusées et de l'astronautique, SEP, 1993