Septembre 1999
Mise à jour : 23/01/2000
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04/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Transfert du satellite Telstar-7 du bâtiment S1A au bâtiment S3B.

Début des opérations de remplissage du satellite Telstar-7.

Arianespace

Préparation du satellite Telstar-7.

05/09/1999 -- Europe

Ariane-42P - V120

lancement à 00H 34'00" (heure de Paris), depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou en Guyane française, du lanceur ariane-42P V120.

Arianespace a mis en orbite le satellite de télécommunications Koreasat 3 de Korea Telecom.

Pour Jean-Marie LUTON, Président Directeur Général d'Arianespace :

"Succès après succès, Arianespace assure le développement des télécommunications par satellite dans le monde ! Le choix du lanceur européen Ariane par la République de Corée, pays à la pointe des technologies de télécommunications, renforce notre présence et notre position dans la région Asie-Pacifique où nous avons déjà signé 37 contrats de lancements.".

C'est le 46ème succès consécutif d'une Ariane 4.

Les paramètres calculés à l'injection du troisième étage sont :

Périgée : 199,8 km pour 199,8 (± 3) km visés,

Apogée : 35.950 km pour 35.955 (± 150) km visés,

Inclinaison : 7,00 pour 7,00° (± 0,06)° visés.

Arianespace

Décollage.

09/09/1999 -- CEI - France

La capsule automatique Foton-12, qui doit mener une série d'expériences européennes de physique et biologie en micro-pesanteur, a été lancée par une fusée Soyouz à 20 h 00 min (heure de Paris), depuis le cosmodrome de Plesetsk et placée sur une orbite basse pour une mission qui devra durer quinze jours.

La mission Foton-12 est consacrée aux recherches utilisant la micro-pesanteur pour des études technologiques et scientifiques.

Dans le cadre de programmes internationaux, plusieurs instruments sont embarqués à bord de la capsule récupérable russe :

- Fluidpack (dont BAMBI, développé par le Pr J-C Legros de l'Université libre de Bruxelles, Belgique),

- Téléscience et Biopan, pour l'ESA,

- Polyzone, Agat et Kouzam pour l'Allemagne en collaboration avec la Russie

- Ibis, instrument français développé par le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES).

Le programme de vol de l'instrument IBIS a été activé à partir de 21 h 30 min.

Intégration de l'expérience Biopan
dans la capsule foton-12.

Intégration de la capsule foton-12
sur le lanceur Soyouz-U.

L'ESA utilise depuis 1987 des capsules Photon pour mener des expériences dans l'espace.

L'atterrissage de Foton-12 est prévu le 25 septembre, près de la frontière entre la Russie et le Kazakhstan.

CNES

Space news internationnal

Lancement de la capsule automatique foton-12.

09/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V122

Arrivée du satellite Orion-2 à Kourou et début de sa préparation au bâtiment S1A.

Le satellite Orion-2 est fabriqué pour le compte de l'opérateur international de télécommunications, LORAL ORION INC.

Construit par Space Systems Loral sur la base de la plate-forme FS-1300, ce satellite de 3 795 kg sera positionné au-dessus de l'Océan Atlantique, pour alimenter les réseaux de télévision et transmissions de données entre les Etats-Unis et l'Europe, l'Amérique du Sud, la Russie, l'Afrique du Sud et le Moyen-Orient, plus particulièrement dans les zones où les infrastructures de communications sont peu développées.

Arianespace

Le satellite Orion-2.

09/09/1999 -- Etats-Unis - Europe

Survol de la Terre par la sonde Cassini/Huygens, projet commun ESA/NASA.

L'objectif principal de ce survol était plutôt mécanique, il doit permettre à Cassini et son passager Huygens d'atteindre la vitesse vertigineuse de 5,5 kilomètres par seconde et de le propulser en direction de Saturne, via Jupiter, située à plus de 1 milliard de kilomètres de nous.

Pendant la gravidéviation terrestre, neuf des douze instruments scientifiques de Cassini ont été mis sous tension pour recueillir des données sur le système Terre-Lune.

La sonde européenne Huygens et ses six instruments scientifiques sont restés en sommeil pendant la phase de survol de la Terre.

Les prochains essais en vol de la sonde, qui ont lieu environ tous les six mois, se dérouleront à la mi-septembre.

Des observations de la Lune ont ainsi été réalisées tandis que différentes mesures étaient prises lors de la traversée de la magnétosphère terrestre.

Deux jours avant le survol, un magnétomètre était déployé dans l'unique but de calibrer très précisément ces détecteurs.

Diverses mesures du champ magnétique de la Terre ont été aussi réalisées.

Cassini/Huygens doit atteindre Saturne le 1er juillet 2004.

Geoman Astro

Image de la Lune prise par la sonde Cassini / Huygens

10/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Transfert en zone de lancement du lanceur ariane-44LP V121.

Arianespace

Transfert en zone de lancement du lanceur ariane.

11/09/1999 -- Europe

Ariane-504 - V119

Arrivée, à bord de la péniche "Emeli", du satellite XMM de l'Agence spatiale européenne (ESA) au port de Rotterdam.

Arianespace

Le satelitte XMM dans son conteneur de transport climatisé.

13/09/1999 -- CEI - France

L'étage supérieur de la fusée Soyouz-Fregat, qui sera utilisée à partir de l'an prochain par la société franco-russe Starsem pour des lancements de satellites scientifiques et d'observation de la Terre, vient d'être qualifié au sol, a annoncé la société basée à Suresnes, dans la banlieue parisienne.

Soyouz-Fregat constitue une nouvelle application d'un lanceur dérivé de la célèbre fusée ex-soviétique Semiorka, développée à l'origine à des fins militaires et utilisée également pour la mise sur orbite de missions habitées.

Le système comprend un étage inférieur composé de quatre propulseurs d'appoint, un deuxième étage central principal, un troisième étage et enfin un étage supérieur, dont Fregate, choisi en fonction de la charge utile.

Il permettra dès le début 2000 de mettre sur des orbites circulaires inclinées de 51,8 degrés une charge utile de cinq tonnes à 450 km d'altitude, de 4,2 tonnes à 1.400 km d'altitude et de 2,7 tonnes à 800 km au-dessus de la surface terrestre.

Son utilisation est prévue notamment pour la mise sur orbite de deux missions scientifiques de l'Agence spatiale européenne (ESA), Cluster-2 (quatre satellites d'étude de la magnétosphère terrestre lancés deux par deux vers la mi-2000), et Mars-Express, qui doit partir à destination de Mars vers la mi-2003.

Space news internationnal

13/09/1999 -- Europe

Ariane-504 - V119

Départ du satellite XMM de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour la Guyane française à bord du "M.N. Toucan", le navire de transport d'Arianespace.

Arianespace

Embarquement du satellite XMM à bord du "M.N. Toucan".

13/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Suite de la campagne du lanceur ariane-44LP V121 avec l'érection des Propulseurs d'Appoint à Poudre (PAP).

Arianespace

15/09/1999 -- CEI - France

L'envoi d'un astronaute européen sur Mir en février avec la prochaine et probablement dernière mission russe a été l'objet de "discussions préliminaires" entre l'Agence spatiale européenne (ESA) et les Russes, a indiqué Alain Fournier-Sicre, responsable de l'ESA à Moscou.

"Le centre d'entraînement des astronautes de l'ESA a été approché par les Russes" et des "discussions très préliminaires ont eu lieu pour l'envoi d'un nouvel astronaute en février 2000.

Tout dépend des conditions que l'on obtient", a ajouté M. Fournier-Sicre, soulignant que la décision finale devra "en tous les cas être prise rapidement".

Les prix des Russes ont un peu baissé cette année, le tarif d'un an sur la station mise en orbite il y a plus de treize ans coûtant 79 millions de dollars, selon M. Fournier-Sicre.

Le prix de l'éventuelle mission européenne serait inférieur, car "ce serait une mission limitée d'accompagnement pour le dernier vol", a-t-il encore dit.

La durée de la mission reste à déterminer.

AFP

Space news internationnal

15/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Répétition de Chronologie Lanceur (RCL) et début des opérations combinées.

Arianespace

15/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V122

Début de la campagne du lanceur Ariane 44LP - V122 avec l'érection du premier étage.

Le 121ème lancement d'Ariane, Vol 122, doit permettre de placer sur orbite de transfert super synchrone le satellite Orion-2 en utilisant un lanceur Ariane 44LP équipé de 2 Propulseurs d'Appoint à Liquide (PAL) et de 2 Propulseurs d'Appoint à Poudre (PAP).

Ce lanceur sera le 90ème d'une Ariane 4 et le 21ème en configuration 44LP.

Le lancement sera effectué depuis l'Ensemble de Lancement Ariane n° 2 (ELA 2) à Kourou en Guyane française.

La performance demandée au lanceur ARIANE est de 3 827 kg dont 3 795 kg représentent la masse du satellite à séparer sur l'orbite visée.

Arianespace

L'érection du premier étage.

16/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V122

Suite de la campagne du lanceur Ariane 44LP - V122 avec l'érection du deuxième étage.

Arianespace

Affiche de vol Ariane-44LP V122.

16/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Encapsulation du satellite Telstar-7.

Arianespace

Encapsulation du satellite Telstar-7.

17/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Transfert du composite-satellite vers la zone de lancement.

Arianespace

17/09/1999 -- France

Le CNES et le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne ont signé un protocole d'accord sur la coopération dans le domaine de la surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurite.

Un programme commun sera établi en vue d'une éventuelle initiative européenne couvrant les services opérationnels tels que la surveillance de l'environnement, le suivi de l'agriculture par la télédétection (projet MARS du CCR), l'utilisation de l'instrument Végétation de Spot-4, la préparation du programme Spot-5, la surveillance des risques majeurs, la formation et le transfert de savoir-faire technique.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 265

18/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Pose du composite-satellite sur le lanceur et contrôles associés.

Arianespace

du 20/09 au 21/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V122

Suite de la campagne du lanceur Ariane 44LP - V122 avec l'érection des propulseurs d'appoints liquides.

Arianespace

L'érection des propulseurs d'appoint Liquide.

du 20/09 au 23/09/1999 -- Europe

Le Comité du Programme scientifique de l'Agence spatiale européenne réuni à Naples du 20 au 23 septembre 1999, prenant acte des travaux de Giuseppe (Bepi) Colombo, décédé en 1984, a décidé de donner le nom de ce mathématicien italien au projet Mercure que l'ESA étudie actuellement.

Tout ce que nous savons, où presque, de la planète Mercure repose sur les données que nous a transmises la sonde américaine Mariner-10 lors de ses trois survols de Mercure en 1974 et 1975.

L'orbite décrite par cette sonde de la NASA correspond aux calculs de G. Colombo qui a suggéré comment placer Mariner 10 sur une orbite qui la ferait revenir constamment vers Mercure.

Le chercheur italien a également expliqué pourquoi Mercure a l'étrange habitude de tourner trois fois sur elle-même pendant qu'elle effectue une révolution autour du Soleil sous l'effet d'un phénomène de résonance que l'on ne soupçonnait pas.

La mission vers Mercure, qui porte donc désormais le nom du Professeur Colombo, est l'une des pierre angulaire du Programme scientifique de l'ESA.

Mercure est la moins connue des planètes inférieures à cause de son orbite proche du Soleil

Il est tout aussi difficile de l'observer de loin que de s'en approcher au terme d'un voyage dans l'espace.

Aussi, les questions fondamentales suscitées il y a vingt cinq ans à la suite des missions de Mariner-10 restent sans réponse à ce jour.

Les chercheurs ne peuvent prétendre comprendre totalement l'origine et l'histoire de la Terre tant qu'ils n'auront pas percé les mystères de Mercure.

- Pourquoi cette planète est-elle aussi dense ?

- D'où vient son champ magnétique ?

- Quelles ont été les conséquences des collisions massives dont elle a été victime et dont les traces apparaissent dans les zones perturbées observées par Mariner-10 ?

- Mercure est-elle active sur le plan géologique ?

- Quels sont les effets de la proximité du Soleil sur sa surface, sur son atmosphère ténue et sur la petite bulle magnétique ou magnétosphère qui l'entoure ?

La mission Colombo aura pour objectif de trouver des réponses à ces questions et à d'autres.

Pour cela, elle embarquera 3 ensembles distincts d'instruments scientifiques.

Selon les études préliminaires achevées en avril 1999, la mission se composera d'un premier orbiteur dit planétaire qui observera Mercure à partir d'une orbite passant au-dessus des pôles et sera équipé de deux caméras et d'une demi-douzaine d'autres instruments de télédétection.

Sept autres détecteurs, embarqués sur un second orbiteur dit magnétosphérique, plus petit, observeront le champ magnétique de Mercure et son interaction avec le vent solaire.

BepiColombo larguera un module qui atterrira près de l'un des pôles de Mercure, là où la température est plus modérée.

Il aura à son bord des instruments dont une caméra, un sismographe, un détecteur d'éléments chimiques et un ensemble d'analyse de la température, de la capacité thermique, de la densité et de la dureté du sol.

Ce module devrait fonctionner pendant au moins une semaine, les deux orbiteurs devant rester opérationnels pendant environ 12 mois.

Lorsque l'Agence spatiale européenne a commencé à envisager cette mission vers Mercure, sa durée était estimée à près de 4 ans, avec une série complexe de manœuvres autour de Vénus et de Mercure conçues pour amener le véhicule spatial sur une orbite similaire à celle de Mercure.

On sait aujourd'hui qu'il ne faudra que 2 ans et demi environ pour que BepiColombo atteigne Mercure grâce à un module de propulsion électrique solaire qui éjecte des ions lourds de xénon à grande vitesse pour obtenir une accélération faible mais continue pendant plusieurs mois.

Les survols de Vénus et de Mercure font toujours partie du profil de la mission et un module de propulsion chimique placera enfin les éléments de la mission BepiColombo sur une orbite autour de Mercure.

Geoman Astro

Mosaïque de photos de l'hémisphère sud
de Mercure prises durant le deuxième
survol de cette planète par Mariner 10
en septembre 1974.

Vue d'artisre de Mercure Orbiter, le premier projet de l'ESA d'étude de Mercure.


21/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Répétion générale.

Arianespace

22/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V122

Suite de la campagne du lanceur Ariane 44LP - V122 avec l'érection du troisième étage.

Arianespace

22/09/1999 -- Russie - France

Quatre nouveaux satellites de communications de la constellation Globalstar ont été lancés avec succès à 14h33" GMT (04h33" heure de Paris) depuis Baïkonour par une fusée Soyouz.

Ils ont été placés sur une orbite circulaire incliné à 52° à 920 Km d'altitude.

Ils rejoignent ainsi les 36 satellites déjà en orbite, qui devront assurer un service de téléphonie directe à partir du 11 octobre prochain.

Pour ce vol le lanceur Soyouz est équipé du troisième étage réalumable Ikar développé par Samara Space Center

Globalstar appartient à Loral Space Communications.

Starsem

Space news international

Décollage ...

22/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Suite de la campagne du lanceur ariane-44LP V121 avec la revue d'aptitude au lancement (RAL) et armements du lanceur ariane-44LP V121.

Arianespace

23/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Suite de la campagne du lanceur ariane-44LP V121 avec le remplissage du 1er étage et du 2ème étage en Remplissage 1er étage, et 2ème étage en UH 25/N2O4.

Arianespace

23/09/1999 -- Europe

Ariane-504 - V119

Arrivée du satellite XMM (X-ray Multi-Mirror) de l'Agence spatiale européenne Guyane française.

En raison de sa taille imposante, ce satellite scientifique a été transféré en Guyane française par voie de mer, à bord du MN Toucan, le navire de transport d'Arianespace.

MN Toucan : le navire de transport d'Arianespace.

Arrivée du satelitte XMM
au port de Kourou-Pariacabo.

Après un voyage de dix jours en direction de l'Amérique du Sud, depuis le port de Rotterdam, aux Pays-Bas, le "MN Toucan" a accosté au port de Kourou-Pariacabo.

Le conteneur de protection du satellite XMM a été déchargé et transporté par la route jusqu'au Port Spatial, avant de rejoindre le Bâtiment d'Assemblage Final de l'Ensemble de Lancement destiné à Ariane 5.

Arianespace

Arrivée du satellite XMM
au port Spatial de Kourou.

Arrivée du satellite XMM
au Bâtiment d'Assemblage Final.

Le satellite XMM est sorti de son conteneur de transport.

24/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Répétition chronologie de lancement y compris le remplissage 3ème étage en oxygène et hydrogène liquides

Arianespace

24/09/1999 -- Europe

La plupart des instruments de l'observatoire solaire SOHO, dont les capteurs CCD, ont été placés en mode de sécurité afin de procéder à une mise à jour des logiciels de la sonde.

Les nouveaux programmes, envoyés depuis la Terre, devront pallier aux défaillances des gyroscopes de bord ne permettant plus le pointage automatique des instruments d'observation avec une précision suffisante.

Cette interruption des activités de SOHO devrait durer environ une semaine.

Space news international

24/09/1999 -- Russie - France

Photon-12, satellite scientifique destiné à l'étude de l'influence de l'environnement spatial sur du matériel biologique, a été récupéré 15 jours après son lancement, à 133 km au NO de Orenburg (Russie) par 52° 28' 7 N et 53° 50' 2 E.

L'instrument IBIS, développé par le CNES, avait cessé de fonctionner le 16 septembre, mais les expériences de biologie Osibis, Sinoblast, Synaptogenese et Cress étaient achevées, l'experience Endothelium l'étant partiellement.

Les autres cassettes végétales avaient été hydratées, mais n'ont pas pu être placées sur la centrifugeuse.

La température d'IBIS n'étant plus régulée, les échantillons ont été maintenus a la température ambiante du satellite (entre 20 et 25 deg C) sans que cela soit préjudiciable aux expériences.

Par ailleurs, l'unité de téléscience (TSLI) de l'expérience européenne FluidPac a transmis 2 Gbits de données lors de 38 passages au-dessus de la station de l'Esrange à Kiruna (Suède), tandis que 250 Kbits ont été envoyés a l'experience.

Lors de son retour, a été utilisé comme une météorite artificielle.

Aujourd'hui, les chercheurs disposent de quatorze météorites dont ils sont certains à 95% qu'elles proviennent de la planète Mars.

Mais ces échantillons, classés SNC (abréviation des trois points de chute, Shergotty en Inde, Nakhla en Egypte et Chassigny en France) recèlent une énigme: ils sont tous constitués exclusivement de roches ignées, c'est-à-dire de roches semblables aux basaltes terrestres, formées par le refroidissement d'un magma fondu.

Aucune de ces météorites n'est d'origine sédimentaire, alors qu'il est pratiquement démontré, depuis les dernières missions spatiales martiennes, notamment Pathfinder et Mars Global Surveyor, que non seulement l'eau a abondamment coulé sur la planète Rouge, mais aussi qu'un grand océan a recouvert l'hémisphère nord martien il y a 3,5 à 3,8 milliards d'années pour subsister jusqu'à une date relativement récente il y a +/- 500 millions d'années.

Alors, pourquoi ne découvre-t-on jamais de roches sédimentaires martiennes sous forme de météorites ?

La réponse la plus plausible est qu'elles existent bel et bien, mais qu'elles ne présentent pas l'aspect habituel des météorites, donc que nous ne les apercevons tout simplement pas.

C'est pour cela qu'a été élaborée l'expérience Stone, contenue, ou plutôt disposée en surface du satellite Foton-12.

L'expérience Stone.

L'expérience Stone est matérialisée par trois disques de 50 mm de diamètre et 4 mm d'épaisseur fixés au bouclier thermique du satellite: une dolomite provenant du Nord de l'Italie, roche sédimentaire composée de carbonate de magnésium et de calcium, un basalte à grains fins récolté en Autriche ressemblant au rocher Barnacle Bill analysé sur Mars par Sojourner il y a deux ans, et une roche synthétique simulant un régolite martien formé de grains de basalte concassés cimentés par du gypse.

L'expérience Stone.

En rejoignant la Terre depuis son orbite de 350 km, le bouclier de Foton-12 où sont sertis les échantillons a été porté à une température de 2000° tout comme une météorite.

Une croûte de fusion noire doit se former à la surface des deux échantillons de basalte, synthétique et naturel.

Tout l'intérêt réside à observer l'état de la dolomite après sa traversée de l'atmosphère.

Si, comme le soupçonnent les chercheurs, aucune croûte de fusion ne s'y est formée, il devient évident que des météorites martiennes d'origine sédimentaire peuvent nous entourer sans même que nous les apercevions, car jusqu'à présent, seules des roches sombres sont recueillies lors des collectes, notamment en Antarctique.

Dans ce cas, l'analyse fine de l'échantillon serti dans le bouclier de Foton-12, en comparaison de deux témoins identiques restés au sol, fournira de nouveaux indices et moyens de reconnaissance (formation de nouveaux minéraux ou variations de la composition isotopique notamment) susceptibles de conduire à la découverte de météorites sédimentaires martiennes, sur lesquelles nous marchons peut-être sans nous en apercevoir.

CNES

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Jean Etienne, Space News InNet numéro 266

La capsule Foton-12 de retour sur Terre.

25/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V121

Décollage du lanceur Ariane 44Lp V121 depuis la base de Kourou en Guyane française à 8h29 heure de Paris (3h29 heure locale, 6h29 GMT).

Cette mission était la 120e pour une fusée Ariane

Elle à reçu le numéro V121 car le numéro V120 a été attribué au premier tir commercial de la nouvelle fusée Ariane-5, initialement prévu en juillet dernier et qui n'aura finalement lieu qu'au début du mois de décembre.

Lors de ce cinquième tir de l'année, Ariane-4 a placé le satellite Telstar-7 sur une orbite de transfert "super synchrone'', c'est à dire à une altitude beaucoup plus élevée que pour une orbite géostationnaire, de 200 km de périgée, 60.000 d'apogée et 7 degrés d'inclinaison.

Périgée : 201 km pour 199.8 (± 3) km visés

Apogée : 60.297 km pour 60.285 (± 150) km visés

Inclinaison : 7,00° pour 7,00° (± 0,06)° visés

Cette manoeuvre permet ainsi au satellite de rejoindre son orbite finale par lui-même en utilisant beaucoup moins d'énergie.

Telstar-7 sera amené, d'ici fin octobre, sur orbite géostationnaire (à 36.000 km, au-dessus de l'Equateur), par 129 degrés de latitude ouest, soit au-dessus de l'océan Pacifique.

Telstar-7 devait initialement être mis sur orbite au printemps par une fusée américaine Atlas-III.

Le retard dans la mise en oeuvre de ce lanceur et l'indisponibilité temporaire de l'ensemble des fusées Atlas a conduit Loral Skynet, filiale de Loral Space and Communications, à s'adresser à Arianespace.

Construit par la société américaine Space Systems Loral pour le compte de sa filiale Loral Skynet, Telstar-7, gros satellite d'un poids de 3.790 kilos (dont 2.253 kg d'ergols) au décollage, charge maximale pour une Ariane-4, va permettre d'alimenter les réseaux de télévision numérique aux Etats-Unis, dans les Caraïbes, au Canada, au Mexique et sur une partie de l'Amérique du sud.

Il doit accomplir cette mission durant 15 ans, sa durée de vie nominale, depuis sa position orbitale au-dessus de l'Océan Pacifique.

En commentant la réussite du Vol 121, Jean-Marie Luton, PDG d'Arianespace, a souligné la rapidité des aménagements mis en oeuvre par la société européenne de transport spatial, qui ont conduit au lancement de Telstar 7 quelques mois seulement après avoir été contactée par Loral : " Nous avons entamé nos discussions [avec Loral] au mois de mai, le contrat a été signé deux mois après, et le lancement intervenait deux mois plus tard. "

Bruce Blauberg, directeur du programme Telstar 7 chez Loral déclare : " Arianespace à une nouvelle fois démontré son très haut niveau de fiabilité, " a-t-il observé devant les invités réunis au Centre de contrôle de mission du Port Spatial de l'Europe. " La pression était très forte à l'occasion de cette mission, et Arianespace s'est comporté de manière héroïque. Nous vous serons toujours reconnaissant du travail que vous avez accompli. "

Arianespace

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Décollage ...

28/09/1999 -- Etats-Unis

Le télescope Chandra, placé sur orbite le 24 juillet dernier lors de la mission de Michel Tognini, continue de révolutionner l'imagerie spatiale en rayons X.

Il vient de fournir une image en haute résolution de la nébuleuse du Crabe, avec un luxe de détails qui aurait été inespéré il y a seulement quelques mois.

La nébuleuse du Crabe résulte de l'explosion d'une supernova qui a été observée par les astronomes chinois en l'an 1054 de notre ère, probablement le 5 juillet.

Suivant ces observateurs antiques, l'astre atteignait alors une luminosité six fois supérieure à celle de Vénus, et éclairait nos nuits autant que la Pleine Lune.

Son éclat est resté visible en plein jour pendant environ un mois, et plus d'un an dans le ciel nocturne.

L'explosion de cette supernova était capable de détruire toute vie sur des planètes se trouvant dans un rayon de 50 années-lumière.

Elle se trouve heureusement à 6000 années-lumière de nous, dans la constellation du Taureau.

Le Dr Martin Weisskopf, un scientifique du Chandra X-Ray Observatory, considère cet objet stellaire, un des plus spectaculaires connus à ce jour, comme la Pierre de Rosette de l'astrophysique.

Space news international

La nébuleuse du Crabe.

30/09/1999 -- Europe

Ariane-44LP - V122

Transfert du satellite Orion-2 du bâtiment S1A au bâtiment S3B et début des opérations de remplissage.

Arianespace

Le satellite Orion-2.