Naissance de Jean-Pierre Haigneré à Paris.
Jean-Pierre Haigneré entre à l'Ecole de l'Air de Salon-de-Provence.
Jean-Pierre Haigneré quitte l'Ecole de l'Air de Salon-de-Provence avec un diplôme d'ingénieur.
Jean-Pierre Haigneré est breveté pilote de chasse à Tours.
Jean-Pierre Haigneré est pilote de chasse puis commandant d'escadrille jusqu'en 1980, à la 13e escadre de chasse de Colmar, sur Mirage 5 et Mirage III E.
Jean-Pierre Haigneré suit la formation de pilote d'essais de l'ETPS à Boscombe-Down en Grande-Bretagne dont il sort diplômé en 1981 après avoir passé sa thèse finale sur le Harrier (avion à décollage et atterrissage vertical).
Jean-Pierre Haigneré est responsable de la mise au point de l'une des versions du Mirage 2000 et de la présentation en vol du Dewoitine 520 au Centre d'Essais en Vol de Brétigny-sur-Orge.
Jean-Pierre Haigneré est nommé Chef Pilote d'Essais.
Il totalise 4200 heures de vol sur 102 types d'avions différents dont 1500 en essais en vol.
Il possède la licence de pilote de ligne, pilote d'essais, pilote de montagne et d'hydravion.
Jean-Pierre Haigneré est sélectionné spationaute.
Jean-Pierre Haigneré il est détaché au CNES depuis le 1er septembre 1986 où il supervise la Division Vols Habités au sein de la Direction Hermès et Vols Habités jusqu'en 1989.
A ce titre, il participe aux études préliminaires de l'avion spatial Hermès.
D'autre part, il développe et met au point le programme Caravelle Zéro G (vol parabolique) dont il devient ensuite le responsable technique et opérationnel.
Jean-Pierre Haigneré est désigné comme doublure de Michel Tognini pour le vol spatial franco-russe Antarès et suit un entraînement à la Cité des Etoiles près de Moscou.
Départ de Michel Tognini et de Jean-Pierre Haigneré pour la Cité des Etoiles, afin de commencer leur entraînement en vu de la mission Antarès.
Rapport d'activité du CNES, 1991
Philippe De La Cotardière et Jean-Pierre Penot, Dictionnaire de l'espace, Larousse, 1993, ISBN 2-03-749005-4
Signature d'un accord entre Youri Semionov, constructeur général d'Energia, Youri Koptiev, président de l'Agence spatiale russe RKA et Jacques-Louis Lions, président du Centre spatial français CNES.
Cet accord prévoit quatre vols d'astronautes français avec la Russie, à raison d'un tous les deux ans entre 1994 et 2000.
Air & Cosmos, Numéro 1399 du 15/11/1992
Rapport d'activité du CNES, 1992
Départ de Jean-Pierre Haigneré et de Claudie André-Deshays pour la Cité des Etoiles, afin de commencer leur entraînement en vu de la mission Altaïr.
ils s'entraînent à la mise en oeuvre d'une dizaine d'expériences scientifiques relatives aux sciences de la vie, au comportement de fluides et matériaux en impesanteur ainsi qu'à des recherches à caractère technologiques.
Air & Cosmos, Numéro 1399 du 15/11/1992
CNES
Présentation des équipages des missions franco-russe, Altaïr et Cassiopée.
L'équipage franco-russe de la mission Altaïr participe à l'examen final devant la Grande Commission présidée par Iori Glazkov, ancien cosmonate et directeur adjoint de la Cité des étoiles.
Parti du cosmodrome de Baïkonour le 1er juillet 1993, Jean-Pierre Haigneré rejoint la station spatiale MIR le 3 juillet en compagnie du commandant de bord Vassili Tsibliev et de l'ingénieur de bord Alexandre Serebrov.
Jean-Pierre Haigneré rejoint la Terre en compagnie de l'équipage présent à bord de la station depuis six mois, composé du commandant de bord Guenadi Manakov et de l'ingénieur de bord Alexandre Polechtchouk.
Expériences médicales. |
Expériences médicales. |
Jean-Pierre Haigneré obtient une qualification sur Airbus, appareil destiné à succéder à la Caravelle Zéro G et qui permettra au CNES de poursuivre les campagnes de vol en micropesanteur, avec des expériences à bord, aussi bien françaises qu'européennes.
Jean-Pierre Haigneré est chargé de mission pour les affaires spatiales auprès de l'Ambassade de France à Moscou.
Parallèlement, il est chargé d'assurer l'interface entre le Centre de Contrôle russe de Kaliningrad, près de Moscou, et l'équipage de la station MIR pendant toute la mission MIR 95.
Jean-Pierre Haigneré est désigné suppléant de la mission Pégase.
Jean-Pierre Haigneré et Leopold Eyharts ont rejoint la Cité des étoiles pour préparer la mission Pégase.
Jean-Pierre Haigneré est sélectionné comme membre du corps européen d’astronautes de l’Agence spatiale européenne ; il est mis à la disposition du CNES comme spationaute expérimentateur et ingénieur de bord de l'équipage titulaire désigné pour la mission franco-russe PERSEUS.
Jean-Pierre Haigneré et le Russe Victor Afanaseiev, deux des trois cosmonautes actuellement à l'entraînement à la Cité des Etoiles en vue du vol Soyouz TM-29 qui devra les conduire à la station Mir le 20 février prochain, viennent de recevoir pour instruction d'envisager une durée de mission portée à 180 jours au lieu des 99 jours initialement prévus, reportant leur retour sur Terre de juin à septembre 1999.
Les cosmonautes russes Sergueï Avdeïev et Guenadi Padalka ont transféré le vaisseau Souyouz-TM28 de l'avant vers l'arrière de la station Mir pour laisser la place au vaisseau Soyouz-TM29 qui doit arriver le 22 février.
L'équipage du vaisseau soyouz-TM29 sera composé du Russe Viktor Afanassiev, du Slovaque Ivan Bella et de Jean-Pierre Haigneré.
Le vaisseau soyouz-TM29 a décollé à 05h 18' (Heure de Paris) de Baikonour au Kazakhstan pour rejoindre la station russe MIR.
L'équipage est composé du Russe Viktor Afanassiev, du Slovaque Ivan Bella et de Jean-Pierre Haigneré.
Jean Pierre Haigneré, qui va faire son deuxième séjour sur Mir (le premier en 1993) doit y séjourner 6 mois.
La mission franco- russe Perséus doit durer jusqu'au 7 août.
Jean Pierre Haigneré devra mener une dizaine d'expériences commandées par le Centre national d'études spatiales français (CNES), dont une sur des molécules organiques à l'origine de la vie sur Terre.
Il fera également sa première sortie dans l'espace.
Amarrage du vaisseau Soyouz-TM29 à la station Mir à 06h 37' (heure de Paris).
Viktor Afanassiev, Jean-Pierre Haigneré et Ivan Bella ont a rejoint l'équipage de la station composé des russes Sergueï Avdeïev et Guenadi Padalka.
La manoeuvre durera plus d'une heure à l'issue de laquelle les cosmonautes seront accueillis dans la tradition du pain et du sel à bord de la station russe.
Europe 1, Journal de 13 heures
RTL, Journal de 19 heures
Jean-Pierre Haigneré a commencé le programme scientifique.
Après l'installation du PC commun qui permet de sauvegarder les données de la plupart des expériences, il testera le programme permettant aussi, à partir de ce calculateur, d'envoyer par télémesure les données, scientifiques recueillies en vol.
Jean-Pierre Haigneré et ses coéquipiers ont tenu leur première conférence de presse pour les médias français.
Les cosmonautes ont répondu pendant trente minutes aux questions des journalistes présents au CADMOS ou en liaison depuis Paris.
Jean-Pierre Haigneré et Victor Afanassiev ont chacun réalisé une expérience de LBNP ainsi que des sessions sur l’instrument COGNILAB qui permet l'analyse des modes de fonctionnement du système nerveux central, notamment les fonctions cognitives.
Au sol, les ingénieurs du Centre Spatial de Toulouse ont livré en Russie l'essentiel du matériel embarqué dans le vaisseau PROGRESS qui sera lancé le 30 mars 1999
Les deux cosmonautes de la station Mir, Guennadi Padalka et Ivan Bella, ont refermé le sas du vaisseau Soyouz-TM28, qui doit les ramener sur Terre, à 22h 50'.
Séparation du vaisseau Soyouz-TM28 à 1h 52' de la station Mir.
La capsule spatiale russe Soyouz-TM28 a atterri sans incident à 5h 14' au Kazakhstan.
A son bord, deux cosmonautes de Mir, le Russe Guennadi Padalka et le Slovaque Ivan Bella qui est le premier homme de son pays à effectuer un séjour dans l'espace.
Il est resté six jours à bord de la station orbitale, il avait quitté Baïkonour le week-end dernier avec Jean-Pierre Haigneré.
Le figaro, numéro 16967 du 02/03/1999
CNES
Après le repos de l’équipage restant, Jean-Pierre Haigneré a entamé l’exploration du système cardio-vasculaire (expérience PHYSIOLAB) et de l’adaptation des fonctions cognitives (expérience COGNILAB).
Le cosmonaute procédera à ces expériences durant toute la semaine, ainsi qu’à des mesures de pression sanguine (PORTAPRESS) et des tests d’orientation spatiale et de reconnaissance de visages.
Les données recueillies à bord sont transmises au sol grâce à l’ordinateur que Jean-Pierre a emporté avec lui, le PC COMMUN.
Elles sont acheminées vers le Centre de Contrôle de Toulouse (CADMOS) via le Centre de Contrôle de Moscou (TSOUP).
Sergueï Adveïev et Victor Afanassiev ont poursuivi les expériences des scientifiques russes sur l'instrument ALICE II.
Jean-Pierre Haigneré a travaillé sur le bloc de rechange de l'instrument DYNALAB, puis a réalisé les expériences prévues sur COGNILAB.
Il a commencé aussi l'entraînement physique en enchaînant une séance de tapis roulant puis une séance de "vélo".
Viktor Afanassiev et Jean-Pierre Haigneré ont utilisé l'instrument COGNILAB pour les expériences POINTAGE et DUREE, enregistrées en vidéo.
Ils ont ensuite démarré une expérience de 2 semaines sur l'instrument ALICE II.
Jean-Pierre Haigneré et Viktor Afanassiev ont enregistré un film sur les expériences ALICE.
Jean-Pierre a envoyé des données COGNILAB au sol à l'aide du PC Commun.
Jean-Pierre Haigneré et Viktor ont réalisé le troisième point de mesure sur l'expérience "Perception des visages" sur l'instrument COGNILAB.
Ils ont ensuite envoyé au sol les images enregistrées mardi avec l'instrument ALICE tout en les commentant.
Ils avaient également ajouté des images des différents modules de la station.
CNES
Après le report des tests du four TITUS, Jean-Pierre Haigneré a pu profiter du temps libéré pour faire un reportage photographique qu'il a transmis au sol avec les différentes données de COGNILAB et d'ALICE II par télémesure.
Les activités dans la station MIR se poursuivent sereinement.
Une expérience est en cours sur l'instrument ALICE II pour 15 jours.
La plupart des points de mesure prévus par les expérimentateurs sur les instruments COGNILAB et PHYSIOLAB ont été faits.
Tout est pratiquement en ordre dans l'attente de l'arrivée du vaisseau cargo PROGRESS M-241 qui doit être lancé de Baïkonour le 2 avril 1999 pour s'amarrer à la station MIR le 4 avril.
Le vaisseau PROGRESS emportera avec lui des expériences supplémentaires que Jean-Pierre Haigneré devra mettre en oeuvre pendant le reste de son séjour.
Le boîtier de l'instrument DYNALAB destiné à étudier les vibrations et les accélérations dans la station MIR, revenu avec le dernier SOYOUZ, est reparti ce week-end sur Moscou.
Ce boîtier, modèle de vol de l'instrument présent dans la station depuis la mission Cassiopée (1996), ne fonctionnait plus depuis la mission Pégase (1998).
Les ingénieurs du CNES ont réparé le boîtier la semaine dernière et ont notamment changé la carte qui porte le microprocesseur traitant les signaux numériques (carte DSP).
Les tests à peine terminés, le boîtier est reparti pour Moscou et livré aux ingénieurs russes pour son installation dans le vaisseau PROGRESS M-241.
Le reste du matériel leur a déjà été confié.
Les pleurodèles qui partiront pour les expériences GENESIS continuent leur préparation dans les laboratoires de Nancy et de Toulouse.
Au cours de la séance de HOLTER, une panne s'est produite, le brassard qui mesure les pressions vasculaires ne captait plus la fréquence cardiaque. Après un dialogue avec les ingénieurs présents au CADMOS à Toulouse, la panne a pu être réparée et la séance poursuivie.
Jean-Pierre Haigneré, grâce à une liaison spéciale entre l’Hôtel de Ville de Paris et la station MIR, a remis la Grande Médaille d’Or de l’Aéro-Club de France aux deux aérostiers Bertrand Piccard et Brian Jones qui viennent de boucler un tour du monde en 20 jours.
Jean-Pierre Haigneré va préparer, au cours des prochains jours, l’arrivée du vaisseau Progress M-241 qui sera lancé le 2 avril 1999 depuis le cosmodrome de Baïkonour.
Dès mardi, il a installé l’instrument FERTILE qui accueillera les pleurodèles des expériences GENESIS.
Les animaux adultes (4 mâles et 4 femelles) et leurs doublures, ainsi qu’une partie des embryons prévus pour ce vol, sont partis dimanche 28 mars de Nancy pour le Kazakhstan.
Une équipe de scientifiques a, par ailleurs, commencé sur place l’élevage d’embryons de pleurodèles qui arriveront quant à eux sur MIR à un stade de développement plus précoce.
Les préparatifs du vaisseau PROGRESS M-241 et du lanceur se déroulent normalement.
Lancement du vaisseau Progress M-241 à 13 h 28 (heure de Paris) depuis la base de Baïkonour (Kazakhstan).
Prévus pour rejoindre la station et s'y amarrer de façon automatique, ces vaisseaux sont utilisés pour approvisionner l'équipage en nourriture et en eau ; ils transportent, de plus, les équipements scientifiques, le courrier des spationautes et leurs objets personnels.
C'est également par leur intermédiaire que les moteurs de la station sont réapprovisionnés en ergols afin de rehausser l'orbite de la station que le frottement atmosphérique rapproche du sol.
Ce vaisseau achemine vers MIR une partie essentielle des expériences développées dans le cadre de la mission Perseus :
- des matériels complétant les expériences scientifiques TITUS, ALICE II (cartouches, thermostats, cartes PCMCIA, cassettes vidéo …),
- des consommables pour l'expérience PHYSIOLAB,
- le boîtier électronique du modèle de vol DYNALAB ramené au sol par le SOYOUZ TM-28 et réparé au CNES à Toulouse,
- l'expérience EXOBIOLOGIE qui sera installée à l'extérieur de MIR lors de la sortie extra-véhiculaire prévue le vendredi 16 avril,
- 6 expériences pédagogiques préparées par 9 établissements scolaires qui seront présentées le samedi 24 avril à la Cité de l'Espace par les jeunes lycéens,
- l'expérience BSMD (Bonestiffness Measurement Device) de l'ESA consistant à étudier les modifications de l'os en vol par diagnostic mécanique,
- l'expérience GENESIS (containers de transport des pleurodèles, réserves d'eau, etc.).
Lancement du vaisseau Progress M-241, contenant 2438 kg de ravitaillement, sur une fusée Soyouz, à 11H29 GMT, depuis le cosmodrome Baïkonour au Kazakhstan.
le vaisseau apporte du carburant, de l'oxygène, des vêtements, de la nourriture et du matériel scientifique et technique, dont des tritons vivants pour des expériences.
Amarrage du vaisseau Progress M-241 à 14h 59' (heure de Paris) à la station Mir.
Jean-Pierre Haigneré a transféré le matériel du vaisseau Progress M-241 dans MIR, dont le container de transport GENESIS contenant les 8 pleurodèles adultes et les 26 boîtes à œufs renfermant les larves pondues avant le départ.
Les vaisseaux PROGRESS brûlent dans l'atmosphère après utilisation.
Ces véhicules servent également à accélérer la station pour la maintenir à son altitude de 400 km environ. Les particules d'atmosphère subsistant autour de la station suffisent en effet à lui faire perdre 1,5 km d'altitude par semaine.
Jean-Pierre Haigneré a nourri les 8 pleurodèles adultes les lundi 5 et mercredi 7 avril.
Ces animaux mangent habituellement immergés dans l'eau : mais, dans la station, ils sont gavés par intubation intra-oesophagienne.
Ces opérations se sont parfaitement déroulées.
Pour cette expérience, des embryons et des larves à différents stades de développement sont partis avec le vaisseau PROGRESS M-241 le 2 avril.
Il semble que certains lots d'embryons supportent moins bien le voyage que les adultes.
Jean-Pierre Haigneré a donc arrêté le développement de certains lots en avance sur le calendrier.
Les scientifiques et les responsables CNES qui suivent toutes ces opérations depuis le CADMOS (Centre de Contrôle de la Mission, Toulouse) adaptent régulièrement le programme en fonction des informations transmises plusieurs fois par jour par le cosmonaute.
Jean-Pierre Haigneré a également commencé l'installation de "l'expérience Jeunesse" FRUCTILE.
Il a monté la mini-serre spatiale de l'expérience et commencé à prendre des photos de la pousse des plantes.
Vendredi, lors d'un contrôle prévu dans le programme de vol, les cosmonautes ont trouvé sans vie dans leur boîte d'élevage les 4 pleurodèles mâles de l'expérience GENESIS.
Jean-Pierre Haigneré et les responsables CNES de la mission, au TSOUP et au CADMOS, ont immédiatement commencé à analyser les causes du problème.
L'hypothèse d'une mauvaise manipulation lors des soins ou bien une panne de l'instrument ont immédiatement pu être écartés.
L'hypothèse d'une obturation du système d'aération semblant la plus probable, des mesures ont été prises pour diminuer les risques que l'incident ne se reproduise avec les 4 femelles : elles ont donc été réparties dans deux boîtes, l'une placée dans le bloc expérimental, l'autre dans le conteneur de transport aller.
Grâce à cette distribution des animaux, qui diminue la densité animale par boîte et leur répartition dans les instruments, la ventilation a pu être sensiblement accélérée.
D'autre part, il a été décidé d'augmenter la fréquence de la surveillance de ces animaux en assurant un contrôle visuel quotidien des boîtes d'élevage.
Actuellement, les 4 femelles se portent bien. L'analyse précise des causes de la disparition des pleurodèles se poursuit à Toulouse.
Par ailleurs, les scientifiques du programme ont décidé de reconfigurer les expériences scientifiques et de proposer les procédures les mieux adaptées, au cas où de nouveaux problèmes apparaîtraient.
Au cours de sa sortie extra-véhiculaire qui a débuté à 06 h 37 et s'est achevée à 12 h 56 (heure de Paris), soit une durée de 6 heures et 19 minutes, Jean-Pierre Haigneré Haigneré a réalisé l’ensemble des expériences françaises COMET et EXOBIOLOGIE, prévues dans le cadre du programme de la mission Perseus.
Il est sorti du module Kvant-2 suivi par Viktor Afanassiev.
Ils ont commencé par l’expérience russe GERMETISATOR destinée à tester un système de colmatage de brèches en micropesanteur et dans le vide spatial.
Elle n’a pu être totalement menée à bien en raison d’un problème avec le système d’injection de la résine de colmatage.
Puis, ils ont fermé et récupéré l’expérience COMET et l’ont rangée dans le sas.
Ils ont ensuite transféré l’expérience russe MIGMAS sur l’emplacement ainsi libéré.
Ils ont alors fixé EXOBIOLOGIE à la place de MIGMAS.
Après quasiment une heure d’activité, les cosmonautes ont pris plusieurs minutes de repos.
Jean-Pierre Haigneré s’est ensuite déplacé à l’aide du bras "strela" vers le mât Saphora, fixé sur le module Kvant-1, afin de récupérer l’expérience russe INDIKATOR.
C’est de cet endroit qu’il a lancé le modèle réduit de Spoutnik-1 destiné aux radioamateurs (maquette au 1/3 du premier satellite).
Le déplacement vers le module Spektr a été annulé en raison d’un retard sur le planning prévu.
Les cosmonautes sont revenus directement sur Kvant-2 pour effectuer des prises de vue d’EXOBIOLOGIE et de MIGMAS.
Jean-Pierre Haigneré et Viktor Afanassiev ont recommencé, lundi, à travailler sur les 9 expériences proposées par 4 laboratoires français et 2 laboratoires russes.
Ces expériences sont des reprises ou des améliorations des protocoles réalisés sur les missions franco-russes précédentes Cassiopée ou Pégase et durant les vols Shuttle-Mir.
Les objectifs scientifiques de type Cassiopée/Pégase évaluent le rôle de la sensibilité musculaire dans les mécanismes de planification et d’exécution d’un mouvement en direction d’un objectif visuel, explorent le thème de la perception des durées en comparant la contribution de l'horloge interne et la perception de la durée d'un effort musculaire.
Enfin, une expérience étudie le rôle de la micropesanteur sur la perception des visages en fonction de l’orientation.
Les objectifs scientifiques de type Shuttle/Mir (ORIENTATION) étudient la production des postures du bras et de la main suite à une consigne visuelle, ainsi que la reconnaissance de la forme ou de l'orientation d'objets virtuels à travers des forces transmises à la main du cosmonaute par le manche à retour d'effort.
Les scientifiques cherchent à comprendre si la gravité sert à aligner les références neuro-sensorielles du corps humain (proprioception) avec les cadres de référence visuel et vestibulaire.
Les 150 jeunes lycéens et collégiens qui ont proposé et organisé les expériences pédagogiques embarquées sur la station MIR étaient réunis samedi 24 avril à la Cité de l’Espace, à Toulouse.
Ils ont pu communiquer avec Jean-Pierre Haigneré qui a répondu à leurs questions au cours de deux liaisons radio.
La première liaison matinale s’est très bien passée et Jean-Pierre a félicité les jeunes pour la bonne organisation des expériences (notamment CALOMIR) et des procédures.
Il a cependant signalé que l’augmentation de la température dans le module où est installée l’expérience FRUCTILE nuit à présent à la poursuite de la croissance végétale (la température atteint 30-32°C).
Lors de la deuxième liaison, l’essentiel du temps a été occupé par la transmission de données techniques pour la station par le TSOUP (Centre de Contrôle des vols de Korolev, à côté de Moscou).
Après la liaison, les lycéens ont cependant pu poser des questions à Claudie André-Deshays, cosmonaute remplaçant, qui suit le vol depuis Moscou.
La journée s’est poursuivie par la présentation des expériences pédagogiques et des vêtements "Le style en capsule", conçus par le lycée de Nîmes, dont un modèle sera porté en vol par Jean-Pierre Haigneré.
Viktor Afanassiev et Jean-Pierre Haigneré ont réalisé le troisième point de mesure de BSMD.
Cette expérience, conçue par le Laboratoire de biomécanique de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich et sous l’égide de l’Agence spatiale européenne (ESA), permet d'étudier les propriétés mécaniques de l’os.
En effectuant une mesure tous les quinze jours, les scientifiques évalueront les effets de l’évolution de la masse osseuse et des altérations de la structure même de l’os.
Ces mesures sont effectuées sur le tibia des cosmonautes à l’aide d’un instrument qui utilise les propriétés de propagation des ultrasons dans les tissus biologiques.
Ces recherches pourraient avoir des retombées pratiques pour l’étude et le traitement de l’ostéoporose.
Jean-Pierre Haigneré a commencé l’expérience WSG proposée par l’Université allemande du sport de Cologne, sous l’égide du DLR.
L’expérience étudie les modifications de courbure de la colonne vertébrale pendant 24 heures d’affilée.
Les mesures sont couplées à un questionnaire portant sur les douleurs dorsales que les cosmonautes auront pu ressentir.
Cette expérience utilise aussi les potentialités de l’instrument PHYSIOLAB et les mesures HOLTER.
Les cosmonautes poursuivent le programme scientifique prévu.
Au cours de la semaine passée, Jean-Pierre Haigneré a envoyé par télémesure les données recueillies avec TITUS, BSMD, EXOBIOLOGIE et les expériences pédagogiques.
Au cours du week-end consacré au repos, Jean-Pierre et ses collègues ont pu converser avec leur famille présente au TSOUP, le Centre de Contrôle des vols situé à Korolev, à côté de Moscou.
Ces rendez-vous, malgré la brièveté des conversations (environ 5 mn), sont attendus chaque semaine avec impatience tant par les cosmonautes que par leurs proches.
La première expérience sur le four TITUS, remis en marche après une réparation complexe de l’instrument par Jean-Pierre, semble s’être déroulée normalement.
Les scientifiques de l’Agence spatiale allemande (DLR) d’Aix-la-Chapelle étudient les données qu’ils ont reçues au sol.
Un des ordinateurs de l’instrument semble cependant avoir été légèrement endommagé par un ion lourd.
L’instrument DYNALAB a été remis en marche et les expériences sont programmées pour les prochains jours.
Enfin, le modèle de vol de l’instrument COGNILAB a pu être remis en marche.
Il était tombé en panne en avril 1997 au cours d’une séance de mesure lors d’un vol conjoint navette spatiale/MIR.
Jean-Pierre avait reçu du CADMOS une procédure de dépannage.
Les pleurodèles ont pondu
La deuxième phase de l’expérience GENESIS a été avancée et, après l’injection d’hormone mardi soir, une femelle a commencé à pondre dans la nuit de mercredi à jeudi.
Jean-Pierre Haigneré a pu répartir une partie des œufs dans des boîtes.
La femelle a continué à pondre sur son support.
Les œufs ont été incubés jusqu’à lundi mais seul un petit nombre était fécondé et une seule boîte supplémentaire a pu être constituée.
La deuxième femelle sera injectée mercredi matin pour essayer d’obtenir des œufs supplémentaires dans les jours prochains.
Début de l’expérience WSG
Jean-Pierre Haigneré a réalisé l’expérience TREILLIS en utilisant le bloc DYNALAB.
TREILLIS fait partie des études technologiques menées à bord de la station MIR pour étudier le comportement des structures mécaniques et de différents systèmes d’amortissement des mouvements et des vibrations.
Les ingénieurs du CADMOS, le Centre de contrôle de la mission du CNES à Toulouse, ont été rassurés en recevant les premières données par télémesure : DYNALAB fonctionne à nouveau, et les expériences vont pouvoir se poursuivre dans les prochaines semaines.
Ce boîtier utilisé pour les enregistrements était tombé en panne en 1996, quelques semaines seulement après avoir été monté dans la station avec la mission Cassiopée.
Descendu avec le Soyouz TM 28 le 28 février 1999, le bloc DYNALAB a été réparé au Centre Spatial de Toulouse par les ingénieurs du CNES.
Testé et reconditionné en moins d’un mois, il a été renvoyé dans la station MIR par le vaisseau PROGRESS lancé le 2 avril dernier.
Les autres expériences se poursuivent normalement.
WSG, proposée par l’Agence spatiale allemande pour l'étude des déformations de la colonne vertébrale en micropesanteur, s'est conclue le 06/05/1999.
Jean-Pierre Haigneré a réalisé un troisième point de mesure avec le LBNP (Low Body Negative Pressure), qui mesure les réactions du système cardio-vasculaire lors d’un séjour prolongé en micropesanteur.
Ce test provoque une modification de la répartition de la masse sanguine dans le corps en créant une dépression autour des jambes et du bassin.
Viktor Afanassiev a aidé Jean-Pierre Haigneré jeudi ; vendredi, ce sera l’inverse.
La femelle pleurodèle qui a reçu une injection hormonale mercredi matin a commencé à pondre.
Les oeufs commenceront leur développement dans la boîte de ponte.
Jean-Pierre Haigneré triera les embryons qui se développent et les répartira dans les boîtes à œufs mercredi prochain.
Jeudi soir, Jean-Pierre Haigneré a répondu, au cours d’une liaison vidéo, aux questions de Jean-Claude Allanic de France 2.
Au cours de cet entretien, sur fond d’images en provenance de la station MIR, Jean-Pierre a présenté quelques éléments matériels, présenté ses conditions de vie à bord et insisté sur la qualité des expériences pédagogiques qui ont été proposées par des lycéens et des collégiens.
Jean-Pierre Haigneré a arrêté une expérience sur ALICE II avant d’en relancer une nouvelle le lendemain, selon le programme prévu.
Les expériences de physiologie et de neurophysiologie se poursuivent aussi.
Viktor Afanassiev et Jean-Pierre Haigneré ont ainsi réalisé le quatrième point de mesure de BSMD (expérience ESA de physiologie osseuse) et de nouvelles mesures avec l’instrument PHYSIOLAB.
Ils ont aussi redémarré des mesures sur l’instrument COGNILAB en utilisant le modèle de rechange.
Au cours des derniers jours, Jean-Pierre Haigneré a poursuivi les expériences scientifiques et techniques dans la station MIR.
Le matériel présent à bord donne satisfaction et aucune panne majeure n’est venue contrarier le déroulement du programme expérimental.
L’expérience TREILLIS est un ensemble de tests menés sur une structure mécanique de 2 m de long, composée d’un assemblage de barrettes métalliques qui flotte librement dans la station.
Cette structure porte des micro-accéléromètres qui mesurent les vibrations générées par une excitation, un "choc", et leur amortissement.
Cette excitation est provoquée par un dispositif électrodynamique.
L’ensemble de la structure n’a aucun contact avec les parois de la station MIR et les données sont transmises au boîtier de commande et d’enregistrement DYNALAB par une liaison infrarouge.
Trois systèmes d’amortissement des vibrations ont été testés au cours des expériences.
Les données enregistrées ont été transmises au sol lors des sessions de télémesures et sont en cours d’analyse par les ingénieurs du CNES.
Parallèlement, Jean-Pierre Haigneré a commencé l’installation du réseau de capteur de CASTOR.
Cette expérience technologique consiste à mesurer le comportement mécanique de la station MIR au cours de différentes phases d’activité : repos, activités humaines modérées, activités humaines intenses (sport), corrections d’orbite, amarrage et désamarrage des vaisseaux de ravitaillement, etc.
Pour effectuer ces mesures, Jean-Pierre Haigneré a installé directement des accéléromètres tridimensionnels sur la structure des différents modules de la station MIR, derrière les panneaux de protection des câbles et des instruments.
Reliés par des câbles, ces capteurs constituent ainsi un réseau de recueil de données enregistrées sur le boîtier DYNALAB.
Jean-Pierre Haigneré a pu envoyer dès jeudi une des données au sol : à Toulouse, les ingénieurs ont pu vérifier ainsi que le réseau de capteur fonctionnait parfaitement.
La femelle pleurodèle injectée le 5 mai a pondu : parmi ses 300 œufs, une cinquantaine a commencé de se développer.
Jean-Pierre Haigneré les a répartis dans les boîtes selon les instructions reçues du sol.
L’expérience se déroule normalement et il a commencé à nourrir les larves avec des artémies (crustacés microscopiques).
Les dernières boîtes devraient être fixées à la fin du mois de juin.
Les deux pleurodèles sont dans le conteneur de transport et nourries 3 fois par semaine.
Les cosmonautes de la station orbitale Mir ont détecté une micro-fuite d'air, qui ne remet pas en cause leur mission mais leur occasionne depuis une semaine un surcroît de travail pour localiser l'origine de la dépressurisation.
"On mesure depuis une semaine une très légère perte de pression, d'environ un millimètre (de mercure) par jour, mais le rythme de la dépressurisation est tel qu'il ne fait courir aucun risque à la mission en cours, prévue pour durer jusque vers le 21 août.
Le générateur d'oxygène de Mir "regonfle" en effet la station automatiquement en cas de besoin pour y maintenir une pression constante.
Mais ensuite, si la fuite n'était pas localisée et colmatée par l'actuel équipage, cela poserait un problème car les Russes prévoient de laisser la station inhabitée pendant plusieurs mois", a indiqué Lionel Suchet, chef de la mission française auprès du centre de contrôle des vols, chargé du suivi du spationaute Jean-Pierre Haigneré.
Selon la radio Echo de Moscou, les cosmonautes examinent un par un les modules de vie et les sas.
L'origine d'une telle fuite peut être la corrosion du métal, la perte d'étanchéité d'un joint, ou encore une micro-fissure due à une collision avec des poussières météoritiques.
Le cargo ravitailleur devant décoller pour la station orbitale Mir le 14 juillet a été amené pas de tir de Baïkonour, bien que les autorités kazakhes n'aient toujours pas levé l'interdiction d'effectuer des lancements, selon l'agence Interfax citant le centre russe de contrôle des vols spatiaux (TSOUP).
Le vaisseau Progress a été mis en position lundi matin à 01h00 GMT.
Son décollage du cosmodrome de Baïkonour, que Moscou loue 150 millions de dollars par an au Kazakhstan depuis l'effondrement de l'URSS, est prévu pour le 14 juillet à 17h25 GMT, selon Interfax.
Mais depuis l'explosion d'une fusée quelques minutes après son décollage, le 05 juillet, le Kazakhstan a suspendu tout tir jusqu'à la fin de l'enquête sur l'accident, dont les résultats sont attendus d'ici le 20 juillet, selon Itar-Tass.
Les Kazakhs exigent des compensations de plusieurs millions de dollars pour les dégâts occasionnés par la chute de la fusée, et notamment par la vaporisation au-dessus du Kazakhstan de plusieurs tonnes de carburant toxique.
Les trois cosmonautes de Mir ont localisé une micro-fuite d'air à bord de la station, après une semaine de recherches minutieuses.
Elle provient d'une perte d'étanchéité du module Kvant-2 d'où se font les sorties dans l'espace, selon l'agence Itar-Tass.
Cette fuite minime n'a jamais remis en cause la mission en cours, mais a occasionné un surcroît de travail aux cosmonautes, obligés de chercher longuement l'origine de la dépressurisation d'environ un millimètre de mercure par jour.
L'origine d'une telle fuite peut être la corrosion du métal, la perte d'étanchéité d'un joint, ou encore une micro-fissure due à une collision avec des poussières météoritiques, selon les experts.
Repport du décollage d'un vaisseau Progress,.
Les autorités kazakhes - qui gèrent le cosmodrome de Baïkonour - interdisent aux Russes de l'utiliser après l'explosion d'un lanceur Proton transportant un satellite militaire russe.
Finalement, le différend s'est réglé à la suite de négociations de dernière minute.
La Russie s'est en effet engagée à payer ses arriérés dûs au Kazhakstan pour l'utilisation de la base de lancement de Baïkonour : elle versera la moitié de sa dette en argent d'ici novembre, et le reste en nature.
Décollage d'Un vaisseau Progress à 16h37 hrs GMT du cosmodrome kazakh avec, dans ses soutes, 2,5 tonnes de ravitaillement, nourriture, eau, matériel divers et courrier pour les cosmonautes russes Viktor Afanassiev, Sergueï Avdeïev et français Jean-Pierre Haigneré à bord de la station Mir.
La mission franco-russe à bord de la station Mir, qui devait se terminer le 24 août, a été prolongée jusqu'au 28 août à la demande de la partie française, a annoncé le responsable des vols spatiaux, Vladimir Soloviev, cité par Interfax.
Les cosmonautes effectueront deux sorties dans l'espace, et non une comme prévu à l'origine, a indiqué M. Soloviev.
La première sortie aura lieu cinq jours après l'arrimage, prévu le 18 Juillet, avec le vaisseau Progress lancé le 16 Juillet.
Une deuxième sortie a été programmée pour le 27 juillet "à la demande de plusieurs centres scientiques", a-t-il précisé.
Le vaisseau Progress de ravitaillement s'est amarrer à 18h00 GMT (20h00 de Paris) à la station Mir.
Deux cosmonautes ont passé près de six heures en dehors de la station spatiale Mir pour essayer de tester le mécanisme d'une nouvelle antenne pliable qui n'a pas fonctionné.
En raison des réserves limitées d'oxygène que peuvent emporter les cosmonautes, six heures constituent la limite de temps autorisé pour leurs sorties.
Une autre sortie sera tentée le 28 juillet, a annoncé la porte-parole de la mission de contrôle, Valery Lyndin.
Après la défaillance du système automatique qui devait déplier l'antenne, le commandant du vol, Viktor Afanasyev, et l'ingénieur Sergei Avdeyev, ont passé quarante minutes à pousser et tirer sur l'appareil pour essayer de le mettre en marche.
Ayant échoué, faute d'alimentation électrique de l'antenne, selon certains experts, ou en raison de la glace qui s'est déposée à l'intérieur de l'antenne, selon d'autres, les deux hommes ont rebroussé chemin.
Ils avaient cependant effectué différentes tâches, récupérant notamment un équipement attaché à l'extérieur de la station qui permet d'étudier ses effets sur l'environnement.
Nouvelle sortie extra-véhiculaire pour les cosmonautes de la station Mir.
D'une durée totale de six heures elle a pu permettre de déployer enfin une antenne récalcitrante.
Le commandant Viktor Afanasyev et l'ingénieur Sergueï Avdeyev avaient déjà procédé à des essais vendredi dernier, mais ceux-ci avaient échoué, l'antenne refusant de se déployer comme prévu.
Grâce au réajustement du branchement des câbles électriques alimentant l'antenne, cette dernière s'est déployée sans coup férir, a précisé Vera Medvedkova, porte-parole du centre de contrôle au sol.
C'est le troisième membre d'équipage, le spationaute français Jean-Pierre Haigneré, qui a pu activer la commande de déploiement de l'antenne depuis l'intérieur de Mir.
Afanasyev et Avdeyev devaient aussi récolter des échantillons placés sur la coque destinés à mesurer les radiations spatiales.
Une panne d'ordinateur contrôlant l'orientation de la station orbitale Mir, a obligé l'équipage à enclencher un système de secours.
"Pour éviter que Mir ne perde son orientation, les cosmonautes ont installé plus tôt que prévu le système d'orientation prévu dans le cadre du vol automatique", a indiqué, le centre de contrôle des vols spatiaux (TsOuP) de Korolev, près de Moscou.
Ce bloc de gestion de l'orientation avait été amené spécialement à bord de la station par le vaisseau de ravitaillement Progress à la mi-juillet.
L'ordinateur central a ensuite été remplacé et "tout est désormais en ordre", a précisé le TsOuP, précisant que l'incident n'avait pas provoqué de panne d'électricité à bord de la station.
Celle-ci doit être abandonnée le 28 août, à l'issue de la mission franco-russe en cours, faute de financement.
Les trois cosmonautes actuellement à bord, les Russes Viktor Afanassiev et Sergueï Avdeïev ainsi que le Français Jean-Pierre Haigneré doivent préparer la station à un vol automatique de plusieurs mois.
Au terme de ce vol, Mir doit retomber vers la Terre pour se désintégrer dans les couches denses de l'atmosphère au-dessus de l'océan Pacifique.
La station tourne à environ 300 kilomètres de la Terre depuis plus de treize ans et n'avait plus été abandonnée sans pilote depuis plusieurs années.
La station MIR se trouvait à la verticale du Massif Central, le 11 août 1999 vers 12h13 (heure de Päris), lorsque Jean-Pierre Haigneré a photographié l'ombre de la Lune peu avant son passage sur la France.
Elle traversait alors la Manche recouverte de nuages.
Le spationaute français a décrit cette "tâche noire assez grande, d'environ 150 km" comme un spectacle "pour le moins inhabituel et assez désagréable.
Dans l'espace, cette couleur laisse une impression assez négative".
"Cela nous remet à notre dimension par rapport à l'échelle de ces phénomènes cosmiques" a-t-il ajouté.
Le retour sur Terre des Russes Viktor Afanassiev, Sergueï Avdeïev, et du Français Jean-Pierre Haigneré est prévu le samedi 28 août à 02h23 heure de Paris (00h23 GMT).
Il marquera la fin de l'exploitation de la station orbitale russe - mise en service en février 1986 - qui sera alors fermée.
Après six mois passés à bord de Mir, Jean-Pierre Haigneré sera le spationaute occidental ayant séjourné le plus longtemps dans l'espace.
Les trois hommes ont indiqué, lors d'une liaison audiovisuelle avec le Centre national des études spatiales de Toulouse (CNES), qu'ils avaient "encore beaucoup de travail''.
"Ce sera une longue semaine de travail'' a notamment déclaré Jean-Pierre Haigneré, précisant que l'équipage actuel de Mir allait avoir la charge de "désactiver les différents modules de la station au fur et à mesure'' au cours des sept derniers jours.
La station restera ensuite en simple pilotage automatique jusqu'en février 2000.
A ce moment là, un autre équipage s'y rendra, avec la charge d'entamer des manoeuvres de désorbitation.
La station perdra alors progressivement de l'altitude mois après mois avant d'être détruite.
"Mir, bien qu'ayant une technologie qui date des années 1970 et qui est, de ce fait, quand même limitée dans ses possiblités a permis, en tout cas, de réaliser le programme scientifique et technologique sans aucun problème et de vivre à bord de manière tout à fait confortable'', a précisé Jean-Pierre Haigneré, qui a aussi reconnu qu'il ne quitterait pas l'engin spatial sans une certaine émotion.
"Mir a une longue histoire, on ne peut pas quitter cette maison sans avoir une pensée pour tout ce qui s'y est passé", a-t-il dit.
Viktor Afanassiev, Sergueï Avdeïev et Jean Pierre Haigneré ont pris place dans le vaisseau Soyouz qui s'est séparé de Mir à 21h17 GMT.
Le vaisseau Soyouz TM-29, s'est posé comme prévu le samedi 28 août 1999 à 2h 34 min 34 s (heure de Paris), à 60 kilomètres au nord de la ville d'Arkalyk (Kazakhstan).
La mission PERSEUS avait débuté le 20 février 1999. Après un vol d'une durée de 188 jours, 20 heures et 16 minutes, Jean-Pierre Haigneré est ainsi devenu le spationaute occidental ayant séjourné le plus longtemps dans l'espace.
"Nous quittons la station sans espoir qu'un autre équipage ne nous remplace", a déclaré le commandant de bord Viktor Afanassiev dans une dernière liaison avec la Terre avant le retour de l'équipage. "Nos âmes sont tristes. Nous laissons derrière nous un morceau de la Russie", a-t-il ajouté.
L'équipage franco-russe a mis la station en configuration automatique.
Elle tournera à vide jusqu'en février.
A cette date, un équipage sera envoyé pour un mois sur Mir mais avec la seule mission de préparer la désorbitation de la station et il reviendra fin mars.
L'impulsion de désorbitation sera donnée fin avril.
La station retombant vers la Terre devrait se désintégrer sur les hautes couches de l'atmosphère au-dessus de l'Océan Pacifique.
Pour expliquer son état de fatigue après l'atterrissage Jean Pierre Haigneré dit : "Nous sommes restés longtemps la tête en bas, des flammes des herbes qui brûlaient léchaient le vaisseau, l'odeur de la fumée dans la capsule, ce n'était pas très agréable".
"Ca va de mieux en mieux. Je suis un petit peu fatigué, mais tout va bien", a-t-il encore dit.
Interrogé sur ses états d'âme, le spationaute qui a été notamment accueilli par sa compagne Claudie André-Dehays, la spationaute française, a encore déclaré: "Bien sûr, il y a quand même quand on ferme cette station et qu'on la laisse toute seule avec toute son histoire un petit peu de nostalgie, c'est évident. Il y a une âme dans cette station."
"L'équipage a été trouvé en bonne forme", selon un responsable du cosmodrome de Baïkonour, cité par l'agence Itar-Tass.
Au même moment, au TSOUP, le Centre de contrôle des vols spatiaux près de Moscou, les parents et les enfants de Jean-Pierre Haigneré se sont embrassés, manifestant leur joie et leur soulagement. "C'est toujours une grande émotion", a déclaré le père du spationaute français.
CNES
Space news internationnal
Le ministre de la défense, Alain Richard, a élévé à la dignité de commandeur de la Légion d'honneur le général Jean-Pierre Haigneré.
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