Juin 1999
Mise à jour : 29/10/1999
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Juin 1999 -- Etats-Unis - Allemagne

Présentation officiel de l'équipage du vol STS-99.

Kevin R. Kregel : Commandant de mission,

Dominic L. Gorie : pilote,

Mamoru Mohri : spécialiste de mission,

Gerhard Thiele : spécialiste de mission,

Janice Voss : spécialiste de mission,

Janet L. Kavandi : spécialiste de mission.

NASA

En avant Mamoru Mohri et Gerhard P.J. Thiele
En arrière Janice Voss, Kevin R. Kregel,
Dominic L. Gorie, Janet L. Kavandi

L'écusson de la mission STS-99.


07/06/1999 -- Etats-Unis - France

Transfert de la navette Columbia depuis le bâtiment d'assemblage (VAB) jusqu'au Pas de tir 39B.

Michel Tognini doit s'envoler à bord de Columbia.

NASA

Transfert de la navette Columbia.

13/06/1999 -- Monde

Les contrôleurs de la Station Spatiale Internationale n'ont pas réussi à imprimer à l'ISS une manoeuvre destinée à lui faire éviter une collision avec un débris spatial.

Les contrôleurs russes, qui répondaient à l'alerte donnée par les observateurs de débris spatiaux de l'Air Force Space Command, ont en effet envoyé à la station une commande que son système de guidage n'a pas pu interpréter.

Ce système s'est alors éteint pendant une orbite complète, qui a heureusement vu le débris, morceau d'un ancien lanceur russe, passer à une distance confortable de l'ISS.

L'erreur de commande a par la suite été déterminée : les logiciels embarqués à bord du module Zarya n'avaient pas été remis à jour pour tenir compte de la nouvelle valeur de masse du module Unity, augmentée à l'occasion de la dernière mission de la Navette Spatiale.

Dans une lettre adressée à l'administrateur de la NASA Daniel Goldin, le Représentant Républicain James Sensenbrenner a reproché vivement à l'agence spatiale de ne pas avoir communiqué cet incident au Congrès.

M.Sensenbrenner a ajouté que la décision de l'Administration Clinton de conserver la Russie dans le groupe des partenaires critiques de l'ISS "vient de mettre en danger cet investissement de 20 milliards de dollars.

La NASA était entièrement dépendante des contrôleurs russes pour conduire cette manoeuvre, qui s'est soldée par un échec".

Etats-Unis Espace numéro 104

17/06/1999 -- Europe - Allemagne

Premier essai du moteur cryotechnique Vulcain-2 (M201) sur le banc d'essai P5 du DLR en Allemagne, à Lampoldshausen.

Il a duré 7 secondes et a permis d'atteindre la puissance nominale.

Toute la séquence d'allumage et de monté en régime s'et déroulée de façon satisfaisante.

Le second moteur de développement sera mis au banc d'essai en france, à Vernon.

Air et Cosmos, Numéro 1709 du 25/06/1999

17/06/1999 -- Italie - France - Belgique - Suisse

Sur la base de Salto di Quirra en Sardaigne, le moteur Zefiro du second étage de Véga a subi avec succès sa seconde mise a feu statique.

Au Bourget, la firme ukrainienne Youknoe exposait le moteur RD-861G développé avec Fiat Avio pour Vega, ainsi que le projet de lanceur moyen Cyclone-4 pouvant être lancé d'Alcantara a partir de 2002.

Ce projet Véga est, selon Philippe Couillard, pdg d'Aérospatiale Matra Lanceurs Strategiques & Spatiaux, une réponse européenne au marché gouvernemental européen.

Son prix de 18,5 ME est légérement inférieur aux lanceurs américains.

Mais la concurrence vient surtout des fusées russes qui sont des missiles convertis dont le prix n'est pas fixé en fonction du marché.

Pour faire Vega, il faudrait un marche européen supérieur à quatre tirs par an.

Sinon, l'investissement industriel ne sera pas rentabilisé.

Selon Philippe Couillard, la participation industrielle n'ira pas au-delà de l'effort déjà consenti dans VegaSpazio (30 ME sur 370 ME).

Aerospatiale-Matra et Fiat Avio sont confiants dans l'avenir.

Les autres, qui estiment qu'il n'y a pas de marché commercial, surtout au niveau des constellations, alimentent la controverse.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 258

17/06/1999 -- Europe

Le premier essai du moteur croytechnique Vulcain-2 (M201) est intervenu sur le banc d'essai P5 du DLR à Lampoldshousen (Allemagne).

L'essai, qui a dure 7 seondes, a permis d'atteindre le regime stabilise à la puissance nominale.

Toute la séquence d'allumage et de montée en regime s'est déroulée de facon satisfaisante.

Seize autres essais sont prevus d'ici à novembre 1999.

Le second moteur de développement sera mis au banc d'essai à Vernon (France).

Sept prototypes serviront à 120 mises à feu qui totaliseront jusqu'a 56.000 secondes de durée de fonctionnement.

Vulcain-2 équipera les nouvelles versions d'Ariane 5 à partir de fin 2001.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 258

18/06/1999 -- Etats-Unis - France

Le téléscope "Chandra est prêt a être chargé dans son conténaire de transport.

NASA

Le télescope X Chandra

18/06/1999 -- France

Le CNES et Alcatel Space signe un accord-cadre portant sur la conduite des opérations de mise à poste des satellites geostationnaires.

Les prestations portent sur les activités allant de la séparation du lanceur jusqu'au transfert et des moyens de maintien à poste.

L'accord couvre les satellites de la famille Spacebus, mais il est destiné à terme à tous les satellites géostationnaires réalises par Alcatel Space.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 258

19/06/1999 -- Etats-Unis - Allemagne

L'équipage du vol STS-99 pose devant le radar topographique SRMT (Shuttle Radar Topography Mission).

Gerhard Thiele participera à cette mission.

NASA

Le Radar SRMT
(Shuttle Radar Topography Mission)

De la gauche : Janet Lynn Kavandi,
Mamoru Mohri, Gerhard Thiele,
Dominic L. Pudwill Gorie, Janice Voss, Kevin R. Kregel

19/06/1999 -- CEI - France

Serguei Avdeiev bat le record de durée cumulée dans l'espace de Valery Poliakov.

L'ancien reccord était de 679 jours.

Le nouveau reccord serra de 742 jours lors de son retour sur Terre prévuele 23/08/1999 en compagnie de Jean-Pierre Haigneré.

Air et Cosmos, Numéro 1711 du 09/07/1999

du 21 au 24/06/1999 -- Etats-Unis - France

Michel Tognini participe à une dernière série d'entaînements au Kennedy Space Center.

Arrivé de Michel Tognini au KSC.

Répétition du décollage de la navette avec les 5 membres d'équipage.

Simulation de l'arrêt du moteur principal et évacuation d'urgence de la navette.

NASA

Michel Tognini, Steven A. Hawley et Catherine G. Coleman
dans la nacelle d'evacuation.

Michel Tognini et Eileen M. Collin
à bord d'un M-113 d'évacuation d'urgence.

Un M-113 d'évacuation d'urgence.

23/06/1999 -- Allemagne

Le micro-satellite GFZ-1, en orbite depuis Avril 1995, est rentré dans l'atmosphère.

Air et Cosmos, Numéro 1711 du 09/07/1999

27/06/1999 -- Etats-Unis - France

Transfert du télescope X Chandra dans la soute de la navette Columbia.

NASA

23/06/1999 -- Monde

Les partenaires du projet Station Spatiale Internationale ont redéfini à l'occasion du salon aéronautique et spatial du Bourget le calendrier de construction de l'ISS.

Le lancement du module de service russe Zvezda est désormais prévu pour le mois de novembre, si les travaux de préparation et d'essais actuellement en cours au Cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan se terminent à temps.

Un vol de la Navette Spatiale Atlantis interviendrait alors au mois de Décembre, au cours duquel des astronautes ouvriraient ce nouveau module pour y livrer de la nourriture et des équipements divers.

La Navette Discovery apporterait alors en Février 2000 une premiere section de treillis ainsi qu'un second adaptateur d'amarrage qui seront installés au cours de quatre sorties extra-véhiculaires (EVA).

Si tout se passe comme prévu, le premier équipage arriverait ensuite en Mars 2000, à bord d'un module Soyouz lancé depuis Baïkonour.

Les trois premiers visiteurs de la Station seraient relayés par trois autres astronautes en juin 2000, à l'occasion d'un nouveau vol de Discovery.

Etats-Unis Espace numéro 104

28/06/1999 -- France

Le danger induit par les débris spatiaux est inquietant, mais pas catastrophique", a précisé Pierre Mockwa, directeur des techniques spatiales au CNES, à l'issue de l'atelier consacré à ce sujet à Paris.

Si 25.000 objets ont été enregistrés en orbite, 9.000 dont 500 fonctionnels (6 %) sont catalogués à ce jour et, chaque année, plus de 220 objets supplémentaires sont répertoriés.

Mais cela ne concerne que les débris d'une taille superieure à 10 cm, alors qu'il existe environ 110.000 objets entre 1 et 10 cm, qui sont les plus dangereux, car on ne sait pas ou ils se trouvent.

Le risque de collision existe bien.

Il est même couvert par les assureurs.

La majorité des débris évolue sur des orbites circulaires hautes (constellations), heliosynchrone (observation de la Terre) et géostationnaires (télécommunications).

Parmi les solutions possibles pour s'affranchir du risque de collision, il y a évidemment, la protection pour atténuer l'effet de l'impact, l'élimination des débris pour en diminuer le nombre et la prévention pour éviter de générer de nouveaux debris.

Ainsi, des cimetières de satellites ont été créés, notamment pour les Rorsat à générateurs nucléaires (orbite circulaire à 1.000 km) et pour les satellites géostationnaires (récemment, TDF-2 a été ré-orbité en fin de vie).

Pour l'orbite heliosynchrone, il est recommandé de transférer le satellite de 800 km a 300 km.

Cette désorbitation couterait 150 kg d'ergols dans le cas de Spot.

Pour les constellations, la désorbitation est préconisee lorsque les satellites sont à propulsion chimique (270 kg d'ergols sont nécéssaires depuis une orbite circulaire à 1.500 km), tandis que la réorbitation est preférable avec une propulsion électrique (ce sera le cas des satellites Skybridge qui monteront sur une orbite à 2.000 km en fin de vie).

Enfin, il faut résoudre le problème de la passivation des étages superieurs.

Toutefois, un consensus s'est dégage au Comite de coordination inter agences sur les débris spatiaux (IADC) en attendant qu'une réglementation soit décidee par les Nations Unies.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 258

28/06/1999 -- France

L'ESA inaugue le Centre des utilisateurs de la station orbitale internationale à l'ESTEC de Noordwijk (Pays-Bas).

Grâce à ce centre, chercheurs, ingénieurs et industriels désireux d'utiliser la station pourront apprendre le nécéssaire sur les installations disponibles à bord, obtenir des informations sur les conditions d'accès et discuter avec les experts de l'ESA de la procédure à suivre pour la mise au point d'une expérience.

Les utilisateurs pourront se familiariser avec le matériel de la station et en particulier avec un modèle fonctionnel en grandeur réèlle du laboratoire Columbus.

Des simulations tridimensionnelles interactives en réalite virtuelle leur permettront d'explorer la totalite de la station.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 258

29/06/1999 -- Europe

Ariane-42P - V118

Suite de la campagne du lanceur ariane-42P V118 avec le transfert en zone de lancement et la mise en sommeil du lanceur.

Arrivée du satellite Telkom-1 à Kourou et début de sa préparation au bâtiment S1A.

Arianespace

Arrivée du satellite Telkom-1 dans son conteneur
à bord du bâtiment de transport d'Arianespace M.N. Toucan
en provenance du Port Canaveral, Floride.

Transfert en zone de lancement d'Ariane-42P V118.

Fin Juin 1999 -- Allemagne

L'ESA a confie la sonde interplanetaire Mars Express à la societé Starsem pour un lancement en juin 2003 par une fusée Soyouz-Fregat.

Cette dernière doit éffectuer deux vols de qualification avec des satellites nationaux russes au début de 2000, pour ensuite lancer les deux paires de satellites Cluster-2 de l'ESA en juin et juillet 2000.

Selon Jean-Yves Le Gall, president-directeur général, "le developpement de l'étage Fregat par la NPO Lavotchkine se déroule sans probleme".

Le Soyouz-Fregat pourrait être utilisé pour des lancements en orbite polaire depuis Baikonour.

Il y a pour cela des clients potentiels.

Cela pourrait notamment interesser ceux qui veulent placer des petits satellites d'une tonne sur orbite héliosynchrone.

Par contre, Starsem n'envisage pas de faire des lancements a partir du cosmodrome de Plesetsk, car il ne dispose pas d'infrastructures identiques a celles de Baikonour (salles blanches).

Par ailleurs, la societe franco-russe développe une troisième version du Soyouz dotée d'une coiffe d'Ariane 4 baptisée Soyouz-ST, dont le premier vol est prevu en 2001.

Quant au lancement du Soyouz depuis Kourou, les études sont toujours en cours.

La construction de la plate-forme au nord du centre spatial guyanais couterait environ 250 a 300 M$ (274 ME) et ne serait disponible qu'a partir de 2003 ou 2004 pour lancer des satellites de 2,7 t en orbite de transfert géostationnaire, ou des satellites en orbite polaire ou encore des constellations.

Starsem pourrait faire cet investissement seul ou avec d'autres partenaires.

Mais le probleme est de rentabiliser un tel investissement.

Pour cela, nous aurions un prix qui sera le plus proche de celui de marche", précise Jean-Yves Le Gall, qui a confirmé qu'actuellement, le lanceur était vendu entre 35 et 45 M$ selon la mission.

Enfin il faut noter que Starsem a augmenté son capital qui est passe de 0,5 MF a 377,3 MF (60 M$).

Cette augmentation avait été décidée à la création de la société, mais n'a été réalisée qu'au conseil d'administration de juin.

Mais elle ne change rien à l'actionnariat de la société qui reste Aerospatiale Matra a 35 %, Arianespace a 15 %, RKA a 25 % et centre spatial de Samara à 25 %.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 255

Fin Juin 1999 -- Allemagne

la DLR espère que le satellite d'astronomie allemand X Abrixas puisse être réanimé.

Le satellite - en raison de sa trajectoire - ne doit pas entrer dans l'ombre de la Terre entre le 25 juin et le 1er juillet.

Ainsi, il doit fonctionner uniquement avec ses panneaux solaires sans utilisation de sa batterie principale.

Cela non plus n'a pas marché car les cellules solaires n'ont pas pû être orientées correctement vers le Soleil.

Le docteur Roland Grave, chef de projet d'Abrixas à la DLR, a dit que la mission scientifique ne pourra pas être réalisée.

La perte d'Abrixas est un coup dur pour le programme spatial national allemand.

D'un cote, il avait gagné une certaine réputation avec le prédécesseur d'Abrixas, le satellite Rosat, qui avait découvert quelque 100.000 sources X dans le ciel.

Aussi, la perte d'Abrixas est plus que décevante.

D'un autre cote, le budget du programme national est trés petit - environ 270 MDM, soit une fraction du budget spatial francais - de sorte qu'il sera désormais difficile de construire d'autres satellites.

Jean Etienne, Space News InNet numéro 259