Diamant
Mise à jour : 16/10/1999
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23/12/1960 -- France

La Société pour l'Etude et la Réalisation d'Engins Balistiques (SEREB) arrive à la conclusion qu'il est possible, depuis le véhicule militaire d'essai biétage Saphir , d'obtenir un lanceur de satellites dérivé, baptisé Diamant, en lui ajoutant un troisième étage à poudre.

La conclusion du rapport adressé au ministre des Armées par la SEREB indique :

"Il ressort de cette étude qu'il est possible de réaliser, au prix d'un supplément modeste aux travaux engagés pour les véhicules expérimentaux SSBS (Sol Sol Balistique Stratégique), un engin porte satellite permettant de placer, dans des conditions de précision convenables, une masse de cinquante kilogrammes sur une orbite autour de la Terre de périgée trois cents kilomètres ou de soixante kilogrammes pour un périgée de deux cents kilomètres d'altitude.

Il est en outre possible d'en dériver deux versions plus évoluées capables, la première d'un satellite de quatre-vingt kilogrammes, la seconde d'un satellite de cent kilogrammes pour un périgée de trois cents kilomètres.

Le choix du périgée minimum sera dicté par la durée de vie du satellite.

Le programme de développement envisagé à l'heure actuelle permet de prévoir l'achèvement de la première version au milieu de l'année 1964, la seconde devant être prête au milieu de l'année 1965 et la troisième version début de 1966.".

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, 2-11-003206-5, 1994

Janvier 1961 -- France

Jean Delacarte, ancien directeur Général de la Société Air Liquide, se souvient :

"Mon président, Jean Delorme, qui avait effectué un travail de lobbying sur l'espace a été convoqué par le général De Gaulle qui lui a demandé :

-" L'espace, à quoi cela va servir ? "

Jean Delorme a répondu que par la présence prochaine dans l'espace de satellites de télécommunications directes, tous les foyers français pourront capter la télévision américaine.

- "Imaginez qu'un Président américain puisse se faire entendre et voir sur les postes français et déclarer : le général De Gaulle est un imbécile ! sans que vous puissiez renvoyer le compliment de la même manière.".

Sa conviction fut quasi immédiate !.".

Emmanuel Chadeau, Histoire industrielle, Politique industrielle de la France, L'ambition technologique : Naissance d'Ariane, Rive Droite, ISBN 2-84152-011-0, 1995

22/07/1961 -- France

Pierre Piganiol, délégué général à la recherche scientifique et technique, demande au secrétaire du Comité des recherches spatiales de préparer un schéma de statut pour un établissement public doté de l'autonomie financière.

Le professeur Auger, soutenu par le Premier ministre, Michel Debré et par le ministre délégué auprès du Premier ministre, Pierre GuilIaumat, soumet le projet de statut au conseil interministériel réuni à l'Elysée le vingt-deux juillet 1961.

Il obtient l'accord du général de Gaulle, qui voit dans l'espace un élément susceptible de contribuer à asseoir les ambitions internationales de la France.

Placer un satellite en orbite à l'aide d'un lanceur français permettrait aussi de prouver la crédibilité de la " force de frappe " française, puisque le lanceur civil est issu des études militaires.

André Maréchal, Délégué général à la Recherches scientifiques et technique, se souvient :

"Sous la vigoureuse impulsion de Pierre Guillaumat, ministre délégué les termes de l'option spatiale française furent progressivement déterminés à partir d'une triple étude:

une étude scientifique concernant les programmes susceptibles d'être engagés par le pays en fonction de son potentiel de recherche existant,

une étude de la structure destinée à préciser la nature et la vocation de l'organisme pouvant concentrer les responsabilités de mise en oeuvre des programmes nationaux et internationaux intéressant le pays,

une étude financière estimant les moyens financiers à engager pour faire face aux exigences propres d'une action spatiale nationale.

De ces études naquit le projet de création du Centre National d'Études Spatiales."

Le progrès scientifiques, No 19 du 1er janvier 1962

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, 2-11-003206-5, 1994

18/12/1961 -- France

La décision de réaliser le projet Diamant est prise par le gouvernement français, lors d'un conseil interministériel restreint sur l'espace.

Sa construction, par la Délégation Ministérielle pour l'Armement (DMA), département engin (DEN), est inscrite au budget de l'année 1962.

Pierre Auger, président du Centre National d'Études Spatiales (CNES) en 1962 se souvient :

En 1960, le délégué général à la Recherche scientifique et technique m'a demandé de m'occuper de l'espace parce que l'on manquait en France d'organismes chargés de faire ce genre de recherches.

J'ai crée un petit comité et je me suis rendu compte qu'il fallait un organisme officiel pour lequel j'ai choisi le nom de CNES, parce que cela sonne bien.

J'avais remarqué qu'il était important que le sigle sonnât bien.

Avec le Comité, j'ai fait les plans d'un premier lanceur de satellites que l'on appelait Diamant.

Il fallait que je présente mon projet au gouvernement français.

J'ai été convoqué à un Conseil interministériel où, dans un premier temps, en l'absence du général de Gaulle, j'ai présenté mon projet.

Quand le général de Gaulle est arrivé, Pierre Guillaumat m'a demandé de lui exposer l'affaire.

J'ai fait un petit exposé concernant le Centre national d'études spatiales qui avait un projet Diamant qui pouvait permettre à la France d'entrer dans le jeu international.

Le président de la République a dit

-" Est-ce que cela servira aux télécommunications ? ".

Puis il a demandé son avis au ministre des PTT.

Ce dernier a répondu :

-" Cela ne vaut pas la peine que la France se mêle de cela, l'Amérique lance des satellites, la France n'a qu'a lui demander de l'aider à faire des satellites de communications ".

Le général de Gaulle a fait une petite grimace, s'accrocher aux Américains n'était pas du tout son affaire.

Il a dit

-"Très bien, nous allons voir ".

Puis il m'a demandé combien allait coûter le projet.

J'ai donné le chiffre, qui était assez élevé.

Le ministre des Finances a dit:

-" Ce n'est pas cher "

Le général de Gaulle a alors déclaré que si la France devait entrer dans le jeu, il fallait créer un Centre national d'études spatiales.

Il m'a nommé président, m'a demandé de mettre en route le projet Diamant et a dit à Pierre Guillaumat

-" Allez-y ! "

puis il est sorti.

Cela a suffi.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, 2-11-003206-5, 1994

09/05/1962 -- France

Signature d'un protocole d'accord entre le Centre National d'Études Spatiales (CNES) et la Direction des ENgins (DEN).

Le CNES, confit par convention à la Délégation Ministérielle pour l'Armement (DMA) le soin d'étudier et de réaliser un lanceur civil issue des réalisations militaires : le lanceur Diamant-A.

Quatre exemplaires son prévu pour la mise au point du programme Diamant.

La Société pour l'Etude et la Réalisation d'Engins Balistiques (SEREB) assure la maîtrise d'oeuvre tandis que le CNES finance les travaux pour une somme forfaitaire de cinquante millions de francs.

Le Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques (LRBA) est chargé de la qualification du premier étage.

"Dès sa fondation, dit Robert Aubinière, le CNES s'est efforcé d'amener progressivement l'industrie nationale à accroître sa compétence.

Il importait, en effet, avant d'entreprendre un programme spatial de quelque envergure, de se donner les possibilités techniques d'aboutir.

Le CNES, soucieux de mettre en oeuvre au plus vite la politique spatiale de l'Etat, devait éviter de concurrencer le secteur privé en construisant lui-même les matériels qui lui étaient nécessaires.".

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, 2-11-003206-5, 1994

En février 1965 -- France

Pierre SOUFFLET, Ancien Directeur des engins au Ministère des Armées et Ancien Président-Directeur-Général de la Société Européenne de Propulsion se souvient :

"En février 1965, le CNES à lancé une offensive pour passer du liquide à la poudre pour Diamant-A, car les trois premiers essais du premier étage Emeraude du futur Diamant avaient été des échecs.

Bien que nous fussions partisans de la poudre pour les engins balistiques, nous persuadâmes les ministres de l'époque de poursuivre Diamant avec un premier étage à liquide pour des raisons de délai essentiellement, la poudre ne permettant pas un premier tir fin 1965.

Je me souviens d'un grand défenseur de la propulsion à liquide qui n'appartenait pas au CNES.

Il m'avait déclaré un jour : la propulsion à poudre pour les engins balistiques va de soi mais vous savez bien que ces programmes ne viennent que par la volonté du Général de Gaulle.

Quand il ne sera plus là, on ne fera plus d'engins balistique : donc, faites des engins balistiques à liquide, ils nous serviront pour les lanceurs de satellites.

L'ambition technologique : Naissance d'Ariane, Rive Droite, 1995

Essais de compatibilité entre le lanceur Diamant et le satellite Asterix
dans les ateliers de St Médard près de Bordeaux.

22/11/1965 -- France - Algérie

Des techniciens mettant en place les étages du lanceur Diamant-A remarquent que l'une des quatres tuyères du deuxième étage "Topaze" de la fusée a été très légèrement éraflée lors du transport depuis Saint-Médard-en-Jalle, près de Bordeaux, où la fusée a été assemblée une première fois pour que soit vérifiée la compatibilité mécanique et électrique entre les étages, et entre le dernier étage et le satellite.

Pour cette simple éraflure, qui aux dires des responsables eux même, ne doit pas influencer l'issue du vol, l'étage tout entier est changé.

Collectif d'auteurs, La grande aventure de l'espace, tome 1, Editions Rombaldi, 1967

L'arrivée du deuxième étage
et du satellite A1 à Hammaguir.

Vérification du lanceur
Diamant-A à Hammaguir.

26/11/1965 -- France - Algérie

Initialement prévu pour 07h 30', et retardé une première fois jusqu'à 09h 30', le lancement à 15h 47' 21'' 15''' (Heure de Paris), du premier satellite français A-1 (A pour armée mais rapidement appelé Asterix), par une fusée Diamant-A depuis Hammaguir près de Colomb-Béchar (Algérie) du pas de tir Brigitte a lieu.

Six cents vingt secondes plus tard, la France devient la troisième puissance spatiale.

A Hammaguir c'est un enthousiasme difficilement imaginable, mais il y a pourtant un point noir au tableau, le satellite semble silencieux.

Ni les radars de l'escorteur "Guépratte", en Méditerranée, pas plus que les stations Iris de Beyrouth et Bretigny n'ont pu entrer en contact avec lui.

Heureusement, le radar à grande porté "Aquitaine" suit le satellite jusqu'à plus de 3000 kilomètres de distance.

Ses informations permettent de déterminer les caractéristiques de l'orbite avec une bonne précision et donc de pointer toutes les antennes vers l'ouest, en prévision du moment où, après son premier tour de la Terre il réapparaîtra dans le ciel...

Et effectivement, il réapparaît.

Ses émissions sont faibles, mais elles sont captées et, la grande nouvelle peut être officiellement annoncé au monde à 18h 00'.

Jack Muller se souvient :

"Le premier satellite français lancé d'Hammaguir par la fusée Diamant-A était une modeste capsule appelée prosaïquement A-1 par les ingénieurs responsables de sa conception.

Lors de sa présentation aux journalistes, ceux si découvrirent qu'un ressort en assurait l'éjection et que l'objet avait un air de famille avec une marionnette de dessin animé popularisée par la télévision et dénommée Zébulon.

La presse eut tôt fait de baptiser le satellite Zébulon au grand dam de certaines autorités qui redoutèrent que ce terme trop proche du mot arabe maghrébin Zebbi et de ses différentes déformations populaires, ne provoque un incident diplomatique.

On chercha d'urgence un nom de substitution qui soit bien accueilli par les journalistes et le public : c'est le Gaulois Astérix, héros d'une bande-déssinée très prisée, qui sauva la situation et donna son nom à A-1.

On avait évité l'incident, mais cette péripétie eu deux conséquences :

la première, c'est que l'on vit longtemps sur les bureaux des ingénieurs du CNES des figurines de Zébulon envoyées par le créateur de la marionnette, heureux d'une telle publicité, et la seconde, du reste toujours en vigueur, fut que tout projet devrait être baptisé dès les premières études de mission. On ne laisserait pas ce plaisir aux journalistes.".

Pierre Messmer, Ministre des Armées en 1965 se souvient :

"Le premier lancement de Diamant s'est trouvé, quelques jours avant l'élection présidentielle de 1965. Prudemment, les responsables se sont tournés vers moi pour savoir s'il était opportun de tenter ce lancement; non moins; prudemment je me suis retourné vers le général de Gaulle m'attirant cette réponse:

- Dites-donc, c'est de votre responsabilité !

Ce qui était vrai, puisqu'il s'agissait d'une expérience et non d'un lancement opérationnel militaire, celui-la seul recquérant, comme ce fut le cas pour l'arme atomique du Mirage IV, l'autorisation du Général.

Néanmoins, j'ai poussé un ouf de soulagement quand j'ai appris que le lancement finalement autorisé avait réussi. Dans le cas contraire, c'eût aussi été de ma responsabilité...".

L'Aventure de la bombe, Plon, 1985

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le satellite Asterix.

Le lanceur Diamant A.

17/02/1966 -- France - Algérie

Lancement du satellite D-1A Diapason par une fusée Diamant-A, à 8h 33' 36'' 89''', depuis Hammaguir, près de Colomb-Béchar en Algérie, du pas de tir Brigitte.

Conçu comme un banc d'essai technologique indispensable, le programme Diamant baptisé du nom du lanceur, comprend la mise sur orbite d'une série de satellites, les D1, destinés à éprouver tant le lanceur et les éléments embarqués que les réseaux terrestres de localisation (réseau Diane), de télémesure et de télécommande (réseau Iris).

De plus, ce programme comporte une expérience scientifique de géodésie par mesure d'effet Doppler sur les émissions radioélectriques à fréquence très stables d'ou son nom de Diapason et une expérience technologique par mesure de l'effet des rayonnements sur les cellules photovoltaïques.

Le satellite D-1B Diapason, identique au satellite D-1A Diapason, construit pour pallier un échec éventuel du premier lancement n'est pas utilisé.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le satellite D-1A Diapason.

Le lanceur Diamant A.

08/02/1967 -- France - Algérie

Lancement du satellite D-1C Diadème-1 par une fusée Diamant-A depuis Hammaguir, près de Colomb-Béchar en Algérie, du pas de tir Brigitte.

Les satellites D-1C Diadème-1 et D-1D Diadème-2 sont des versions améliorées du satellite D-1A Diapason.

Le satellite D-1C Diadème-1.

Destinés à effectuer des expériences plus complexes dans le domaine de la géodésie, ils sont utilisés pour définir une base de triangulation de grande dimension autour du bassin méditerranéen. Allant de Saint-Michel en Haute-Provence, Stephanion en Grèce et Colomb-Béchar en Algérie.

Dotés l'un et l'autre d'une horloge et de réflecteurs laser, ils ne se différencient que par la nature des informations qu'ils envoient.

Ce programme de géodésie spatiale nécessite une modification profonde des deux satellites, au lieu d'être stabilisés par rotation, ils comportent une stabilisation magnétique passive qui oriente leur axe de rotation.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le lanceur Diamant A.

Décollage du l'anceur Diamant A.

15/02/1967 -- France - Algérie

Lancement du satellite D-1D Diadème-2 par une fusée Diamant-A depuis Hammaguir, près de Colomb-Béchar en Algérie, du pas de tir Brigitte.

Ce tir clôt l'activité du champ de tir d'Hammaguir.

Grâce à ces expériences, le Centre National d'Études Spatiales (CNES) participe à l'émergence de la géodésie spatiale.

Il met en place des stations laser que les Américains viennent observer sur place.

Le Smithsonian Astrophysical Observatory, intéressé par ce programme scientifique participe aux mesures et communique ses résultats au CNES.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le lanceur Diamant A.

Le lanceur Diamant A.

30/06/1967 -- France

Le ministre d'état chargé de la recherche et des questions atomiques et spatiales, Maurice Schumann rend officielle la décision française d'entreprendre la construction de la fusée Diamant-B, version plus puissante de la fusée Diamant-A.

Il confirme la responsabilité des développements nationaux et internationaux du Centre National d'Études Spatiales (CNES) dans le domaine des lanceurs.

On donne au lanceur Diamant B un nouveau troisième étage extrapolé du précédent, conçut pour être également le moteur de périgé du système PAS (Perigee-apogee system / système de périgée-apogée) qui vient d'être adopté par le CECLES/ELDO (Centre européen pour la construction de lanceurs d'engins spatiaux / European launcher development organization) pour le lanceur Europa-2.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Les tuyères du deuxième étage du lanceur Diamant.

01/07/1967 -- France - Algérie

Fermeture du champ de tir d'Hammaguir, en Algérie, en application des accords d'Evian de 1962.

Cette base, utilisée pour des essais et des lancements tant civils que militaires, a vu en quarante-quatres mois la Délégation Ministérielle pour l'Armement (DMA) et le Centre National d'Études Spatiales (CNES) procéder aux tirs de 50 fusées de la série "Pierres précieuses" et quatre Diamant-A.

A l'issue de tous ces vols, le bilan s'établit de la manière suivante :

- Pour les véhicules militaires : 42 succés sur 50 tirs soit 84 % de réussite.

- Pour Diamant 4 succés sur 4 tirs soit 100 % de réussite.

- pour l'ensemble : 46 succés sur 54 tirs soit 85 % de réussite.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

11/03/1970 -- France - Allemagne

Lancement du satellite Allemand Wika (Wissenschaftlich-Kapsel) dans le cadre du rogramme Dial (Contraction du nom Diamant et du mot allemand) par une fusée Diamant-B à Kourou.

Le satellite Wika sur le lanceur Diamant-B.

Le satellite Wika.

Des vibrations au niveau du premier étage ayant empêché le satellite Mika (Mini-Kapsel) de fonctionner, il faut reporter le lancement suivant jusqu'à ce qu'il y soit remédié.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le lanceur Diamant B.

12/12/1970 -- France

Lancement par une fusée Diamant-B à Kourou du satellite technologique expérimental Péole, c'est la première fois que le CNES mène à bien un lancement dans l'ensemble de ses composantes soit le lanceur, le satellite, la base de lancement et les stations de poursuite.

Le satellite Péole a pour but de qualifier les équipements du futur satellite Eole, qui sera lancé le 17/081971.

Le satellite Péole est équipé de réflecteurs laser.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le satellite Péole sur le lanceur Diamant-B.

Le satellite technologique expérimental Péole.

15/04/1971 -- France

Lancement du satellite D-2A Tournesol par une fusée Diamant-B à Kourou.

Les satellites de la série D-2, beaucoup plus élaborés, sont dotés d'un système de contrôle d'attitude comportant des micropropulseurs à gaz froid qui assurent le pointage de l'axe du satellite vers le Soleil.

Le satellite D-2A Tournesol étudie la distribution de l'hydrogène atomique autour de la Terre et le rayonnement solaire

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Dernière vérification sur le satellite D-2A

Le satellite D-2A Tournesol.

Décollage d'un Diamant-B

Trace du lanceur dans la nuit.

05/12/1971 -- France

Echec du lancement du satellite D-2A Polaire par une fusée Diamant-B à Kourou, à cause d'une rupture dans le fond arrière du propulseur du deuxième étage, qui le fait exploser vingt secondes après son allumage.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Diamant-B.

06/01/1972 -- France - Grande-Bretagne

Le ministre du Développement industriel et scientifique, François-Xavier Ortoli, annonce la décision française d'engager le programme de lanceur Diamant-BP4 qui doit être opérationnel au début de l'année 1974.

La coiffe du lanceur Diamant-BP4 provient du lanceur britannique Black-Arrow, seul reste d'un avant-projet étudié par le CECLES/ELDO (Centre européen pour la construction de lanceurs d'engins spatiaux / European launcher development organization) et le Centre National d'Études Spatiales (CNES) : Le lanceur Black-Diamant.

Le projet d'un lanceur Diamant B/C en coopération avec l'Allemagne et l'Inde a été abandonné.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

23/01/1972 -- France

Arrêt du fonctionnement du satellite D1-A Diapason.

Ce satellite comportait une expérience scientifique de géodésie par mesure d'effet Doppler sur les émissions radioélectriques à fréquence très stables d'ou son nom de Diapason et une expérience technologique par mesure de l'effet des rayonnements sur les cellules photovoltaïques.

Il avait été lancé le 17 février 1966 par une fusée Diamant A depuis Hammaguir en Algérie.

Philippe De La Cotardière & Jean-Pierre Penot, Dictionnaire de l'espace, Larousse, ISBN 2-03-749005-4, 1993

20/05/1973 -- France

Echec du lancement des satellites D-5A Pollux et D-5B Castor par une fusée Diamant-B à Kourou, à cause du non-largage de la coiffe.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Diamant-B.

14/10/1974 -- France - Europe

Conseil restreint sur l'espace décidant de l'abandon du programme Diamant, tout en conservant les vols déjà programmés.

Ceci est une conséquence de l'échec du cinquième lancement de la fusée Diamant-B en 1973 et de l'engagement de la France dans le nouveau programme de lanceur européen Ariane.

La poursuite simultanée d'un programme national et d'un programme européen s'avérant trop coûteuse.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

06/02/1975 -- France

Lancement du satellite laser passif de géodésique Starlette (Satellite de Taille Adaptée avec Réflecteur Laser pour l'étude de la Terre) par une fusée Diamant-BP4 à Kourou.

Depuis cette date, il est utilisé pour étudier le potentiel de gravitation terrestre, l'élasticité de la Terre, les mouvements du pôle et pour le repérage des stations d'observation.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Le satellite laser passif de géodésique Starlette.

Diamant-BP4.

17/05/1975 -- France

Lancement des satellites technologiques D-5B Castor et D-5A Pollux par une fusée Diamant-BP4 à Kourou.

Le satellite Pollux a pour mission de tester un micropropulseur à hydrazine.

Le satellite Castor emporte le microaccéléromètre CACTUS (capteur accélérométrique capacitif triaxial ultrasensible) développé par l'Office nationale d'études et de recherches aéronautiques (ONERA).

Après qualification, le satellite sert à déterminer les forces non gravitationnelles s'exerçant sur lui (aérodynamique, pression de radiation).

Ce satellite a permis de déterminer les densités de l'atmosphère terrestre et a contribué au modèle de densité globale (DTM) toujours utilisé dans le monde entier.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Les satellites technologiques
D-5B Castor
et D-5A Pollux

Calibration du microaccéléromètre CACTUS

Diamant-BP4.

27/09/1975 -- France

Lancement du satellite D-2B Aura (Analyse Ultraviollette du rayonnement Astral) par une fusée Diamant-BP4 depuis Kourou.

D-2B Aura, premier satellite entièrement réalisé sous maîtrise d'oeuvre industrielle, est un satellite astronomique qui doit permettre d'observer le rayonnement solaire et les objets célestes comme, les étoiles, les galaxies ou le milieu interstellaire, dans l'ultraviolet lointain.

Il contient quatre expériences pour l'étude du soleil.

Dernier tir de la famille des fusées Diamant. Le bilant du programme Diamant ce solde par 12 tirs dont 10 réussites. Mise en sommeil du Centre spatial Guyanais (CSG) jusqu'en 1978.

C. Carlier & M. Gilli, Les trente premières années du CNES, L'agence française de l'espace 1962-1992, La documentation Française, ISBN 2-11-003206-5, 1994

Diamant-BP4.

Décollage d'un Diamant-BP4.

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