Début 1931
-- Allemagne
Après la mort de
Max Vallier
, Alfons Pietsch, chef de travaux à l'usine Heylandt, est fermement décidé de poursuivre son oeuvre.
Il commande à Riedel les plans d'une nouvelle voiture fusée dont le moteur est pourvu d'un nouveau modèle d'injecteur parfaitement au point conçu par Rudolph.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
de gauche à droite Arthur Rodolph,
Heyland et Walter Riedel
Janvier 1931
-- Allemagne
Nebel et Riedel construisent un moteur-fusée de vingt kilogrammes de poussée.
Pierre Kohler & Jean-René Germain, Von Braun contre Korolev, Duel pour la conquête de l'espace, Plon, ISBN 2-259-02749-0, 1994
Janvier 1931
-- France
Robert Esnault-Peltrie
entame la mise au point d'un moteur utilisant de l'oxygène liquide et de l'hydrocarbone en essai statique.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
21/02/1931
-- Allemagne
Johannes Winkler procède au lancement d'une fusée, la HW1 (Hückel-Winkler numéro 1), utilisant du méthane et de l'oxygène liquide en guise de combustible.
Lors de cette tentative, l'engin ne peut s'élever qu'à 3,05 mètres du sol.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
14/03/1931
-- Allemagne
Nouveau lancer du HW1, muni d'ailerons stabilisateurs, par Johannes Winkler.
Sa forme est assez étrange. Trois tubes servent de réservoir pour le combustible tandis que le moteur fusée surmonte l'ensemble pour permettre la stabilité de l'appareil.
Il monte à 90 mètres, se met à l'horizontale, et atterrit à quelque 200 mètres du point de départ.
C'est en Europe la première fusée à propergol liquide connue pour avoir volé.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
Dietrich E. Koelle, Regard sur l'espace, Partir pour l'espace, Des premières fusées à Hermes, éditions Hatier, 1992
La fusée HW1.
Johannes Winkler.
En Avril 1931
-- Allemagne
Test d'une fusée Repulsor par Klaus Riedel du VfR.
Malgré son poids, la fusée s'élève à une hauteur de 18,3 mètres avant de redescendre lentement suite à la rupture d'une canalisation d'arrivée de carburant.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
de gauche à droite Rudolf Nebel,
Willy Ley et Klaus Riedel.
11/04/1931
-- Allemagne
La nouvelle voiture fusée, réalisé par Riedel, est présentée sur l'aéroport berlinois de Tempelthof.
Elle est entraînée par un moteur à liquide amélioré, construit par Alfons Pietsch. Le moteur, d'un poids de 18 Kg peut fournir une poussée de 160 Kg pendant quelques minutes
Arthur Rudolph relate :
"Pietsch est aux commandes et je me trouve à proximité. La mise en route du moteur doit s'effectuer par l'intermédiaire d'une bougie allumage. Celle-ci se révéla défetueuse. Ayant situé le problème, j'en avertis Pietsch, puis allumant une cigarette, je la jette à l'intérieur du moteur, enflammant ainsi le carburant. Je crie à Pietsch : "Contact ! Plein gaz !" et il démarre en trombe."
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
La voiture fusée "Heylandt".
15/04/1931
-- Allemagne
Près d'Osnabrück, Reinhold Tiling présente une fusée à solides de 1,82 mètres, faite en aluminium et dotée d'ailes repliables qui se déploient pour la récupération.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
R. Tiling et sa fusée à ailes repliables.
En Mai 1931
-- Allemagne
Johannes Winkler commence à dessiner la fusée HW2.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
Johannes Winkler devant la fusée HW-II.
En Juin 1931
-- Allemagne
Test d'une fusée Repulsor allégée, dotée de 4 ailerons en feuille d'aluminium, par Klaus Riedel du VfR.
Cette fois la fusée s'élève à une hauteur de 61 mètres, terminant sa course à plus de 600 mètres de son point de départ.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
10/05/1931
-- Allemagne
Premier et involontaire vol d'une fusée à liquide par la VfR.
La Mirak 3 (Minimum Rakete), un modèle à refroidissement à eau mis au point par Riedel s'échappe de son bâti d'essai et monte à 18 mètres.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
14/05/1931
-- Allemagne
La même fusée de la VfR, maintenant rebaptisée Repulsor 1, fait une ascension de 61 mètres.
On la qualifie d' "à deux baguettes", par suite de la disposition du réservoir essence / azote, en tête-à-tête sous le moteur.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
En Août 1931
-- Allemagne
Test d'une fusée Repulsor.
Au lieu d'être placés côte à côte, les réservoirs à carburant et à comburant sont cette fois montés en ligne.
Le moteur fixé est fixé à leur extrémité et un caisson à parachute est arrimé entre les ailerons.
Elle atteint 1006 mètres
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
Septembre 1931
-- Allemagne
Wernher von Braun
revient à Berlin pour le premier lancement de la fusée Mirak, construite par Nebel et Riedel. Elle ressemble à une fusée d'artifice, avec une longue queue faisant office de stabilisateur. Mais à peine lancé l'engin retombe.
Pierre Kohler & Jean-René Germain, Von Braun contre Korolev, Duel pour la conquête de l'espace, Plon, ISBN 2-259-02749-0, 1994
15/09/1931
-- Allemagne
Une fusée Mirak 2 grimpe à trois cent cinquante mètres avant de redescendre sous un parachute. Une autre fusée, conçue par Willi Ley, atteind 1600 mètres d'altitude.
Pierre Kohler & Jean-René Germain, Von Braun contre Korolev, Duel pour la conquête de l'espace, Plon, ISBN 2-259-02749-0, 1994
20/09/1931
-- Allemagne
La Gesellschafft für Raketenforschung - Société de recherche en fusée, est fondée à Hanovre par Albert Püllenberg.
Encyclopédie visuelle de l'exploration de l'espace, Editions Bordas, ISBN 0-0401277-1, 1982
25/09/1931
-- France
Détachement de
Jean-Jacques Barré
auprès de
Robert Esnault-Peltrie.
Jacques Villain, Jean-Jacques Barré pionnier français des fusées et de l'astronautique, SEP, 1993
Octobre 1931
-- France
À peine trois semaines après son arrivée au laboratoire de
Robert Esnault-Peltrie
, situé à Boulogne sur Seine,
Jean-Jacques Barré
est le témoin d'une explosion résultant d'un essai d'un mélange de pétrole et de tétranitrométhane qui emporte l'extrémité des quatre doigts de la main gauche d'Esnault-Pelterie.
Notons que cet accident est à l'origine directe du choix de l'oxygène liquide jugé moins dangereux pour les essais de moteurs et de fusées qui auront lieu au cours des qinze années suivantes. Au sein de la petite équipe d'Esnault-Pelterie, Barré poursuit des études théoriques et commence à mettre au point des composants de moteurs.
Jacques Villain, Jean-Jacques Barré pionnier français des fusées et de l'astronautique, SEP, 1993